Chapitre 49 : Le coup d'état

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La lettre arriva bien assez tôt. Reculer n'était plus une option. La commandante se trouvait dans la dernière ligne droite, elle pouvait distinguer la ligne d'arrivée. Bientôt, bientôt, tout rentrerait dans l'ordre. Le rendez-vous était fixé. Walter continuait à tenir la jeune femme au courant de ce qu'il réussissait à apprendre de la brigade antihumains et les jours passaient atrocement vite. 

Il était finalement temps. La commandante devait partir pour rejoindre Erwin, logeant actuellement dans un appartement de la capitale. 

-T/p... Appela une voix peu sereine. 

La commandante se tourna et croisa le regard perdu de Walter. Elle ne bougea pas, attendant qu'il continue. Il triturait ses mains, incapable de maintenir le regard. Finalement, le jeune homme aux grands yeux bleus azur laissa échapper un long soupir avant de se jeter à l'eau. 

-Je... Je voulais vraiment m'excuser. 

Il releva le regard vers la commandante qui haussa un sourcil inquisiteur. 

-Pour mon comportement de ces derniers temps ! S'empressa-t-il de justifier. Je n'avais aucune raison d'agir aussi stupidement et d'essayer de te fuir alors que tu avais besoin de moi. J'aimerais retourner en arrière pour rectifier les choses mais je ne le peux pas. Crois moi, la dernière chose dont j'ai envie c'est de te faire subir la même chose que... Il hésita, ne sachant si prononcer le nom était une bonne chose. Que Traute t'a fait subir en t'abandonnant. J'ai bien vu que malgré les apparences ça n'allait pas... 

La commandante n'avait toujours pas esquissé un mouvement. Agréablement surprise par la remise en question du jeune homme. Il continua plus rapidement :

-J'imagine que j'ai simplement été jaloux de ta relation avec le caporal Levi, NON PAS QUE JE VOULAIS ÊTRE À SA PLACE ! Coupa-t-il brusquement. C'était un choc, c'est tout et je pensais pouvoir être la personne là pour toi quand ça n'allait pas sans me rendre compte que nous pouvions être plusieurs à partager ce rôle. Bien sûr je ne souhaite pas m'imposer ! Enfin c'est seulement si tu acceptes de me garder une place dans ta vie parce que je sais que je ne l'ai pas vraiment mérité mais tu m'as sauvé. De bien des manières et je t'en serais toujours reconnaissant et j'espérais pouvoir te rendre la pareille. Je ne voulais pas t'offenser, je... je ne savais juste pas comment gérer mes émotions et voilà que... 

-Walter. S'interposa la commandante, interrompant le monologue hésitant du jeune homme, nerveux. J'accepte tes excuses. 

Les yeux de Walter brillèrent de soulagement et le coin de ses lèvres s'étira en un grand sourire. 

-Tu n'as pas à t'en faire, je comprends. Finit la jeune femme, dispersant tous les doutes de l'homme en face d'elle. Mais maintenant, je dois y aller si je ne veux pas être en retard. 

-Oh... Oui c'est vrai ! Réalisa soudainement Walter. 

Il se déplaça rapidement jusqu'à son bureau et fouilla dans ses tiroirs précipitamment, jetant des papiers derrière lui pour ne pas retarder plus encore la jeune femme. Il mit finalement la main sur ce qu'il cherchait avec tant d'empressement.

-Je cherchais comment me faire pardonner et je n'arrivais pas à trouver quelque chose de satisfaisant. Énonça-t-il en mordillant distraitement sa lèvre inférieure. Et puis j'ai pensé à tous les dangers que tu traverses tous les jours et j'aimerais que tu portes ça sur toi en permanence au cas où. Surtout pour aller voir Erwin, on ne sait jamais ce qui peut arriver si quelqu'un vous entend. Juste pour que tu en aies un de rechange...

Il tendit la main vers la jeune femme et son regard se posa sur l'arme à feu lustrée. C'était certes un cadeau inhabituel mais la commandante comprenait que cela importait à Walter. Il ne savait seulement pas comment repartir de zéro et la jeune femme pouvait l'y aider en acceptant son cadeau. Qui lui serait d'ailleurs très utile.

Un Léger Goût De Rédemption (Levi x Reader) - RÉÉCRITURE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant