Chapitre 28 : Deux âmes brisées

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On arrive à la moitié de la fanfic je dirais. Je vous laisse avec sûrement un de mes chapitres préférés, que j'ai le plus aimé écrire, que j'ai modifié un million de fois parce qu'il était là depuis le début. C'est le chapitre donc je vous parlais au début. S'il doit y avoir un seul chapitre avec de la musique c'est celui là donc vous pouvez mettre cette musique en boucle (oui parce qu'elle est plus courte que la lecture du chapitre). Avec en bonus les cris d'Eren et les sons de snk.
N'hésitez pas à me partager vos retours, ça fait toujours plaisir de savoir ce que vous en pensez.

T/p sortit en courant du manoir. Elle ne pensait qu'à une chose rentrer. Elle courut comme si sa vie en dépendait. Se débattant comme une forcenée pour surmonter ce tourbillon d'émotions affreuses qui l'envahissait et qui semblait vouloir l'étouffer. C'était trop, trop qu'elle ne puisse supporter. La brise emportant les cheveux de la commandante dans le vent, celle ci se mordit les lèvres pour empêcher ses larmes de couler. Ne ressentant plus la douleur, elle s'arrêta quand elle constata qu'un liquide chaud coulait de ses lèvres. Elle passa son doigt dessus pour les essuyer et remarqua qu'il était teinté d'un liquide écarlate. Même si la commandante ne voulait absolument pas le laisser paraître, elle était dévastée. Elle n'avait même pas su réagir. Ou plutôt elle avait fait exprès de ne pas réagir ? Elle n'y comprenait plus rien. Est ce que son corps et son mental valaient moins que sa position au sein de l'armée ? Pas du tout. Elle se convainquait d'avoir décidé de le laisser faire parce qu'elle avait bien trop peur de réaliser qu'encore une fois, elle s'était sentie totalement impuissante et à la merci de cette immondice. Pourtant, elle voulait croire dur comme fer qu'elle avait choisi de le laisser faire pour préserver sa place au sein des brigades spéciales et pour lui laisser le temps de tout régler. Mais son mensonge ne faisait plus écho en elle, car elle n'appréciait pas particulièrement d'être un soldat. Elle ne l'avait pas choisi non plus. La jeune femme était seulement contente d'avoir pu rencontrer toutes les personnes auxquelles elle tenait et de pouvoir respirer un air moins toxique que celui de chez elle. Les brigades spéciales représentaient pour elle son échappatoire. De plus, c'était la seule façon qu'elle avait de s'opposer à ses parents, de les empêcher d'avoir un contrôle total sur elle. Mais encore une fois, était-ce la vérité ? Son échappatoire ne l'empêchait pas de subir tout ce qu'elle venait de vivre. Son échappatoire ne l'empêchait pas de finir brisée en mille morceaux. Chaque fois qu'elle pensait que le pire était derrière elle, la realité la rattrapait et l'enfermait dans ce cercle vicieux qui l'étouffait de plus en plus. Sa gorge se serra en retenant ses sanglots à tel point que c'en fut très douloureux pour la jeune femme. Se relever après chaque épreuve était de plus en plus compliqué, se demander quelle était sa raison de continuer était cruellement éprouvant. Les pensées qu'elle repoussait depuis toujours ne cessaient de remonter en elle à des fréquences encore plus courtes. Ses véritables questionnements, ceux qui la blessaient rien qu'en y réfléchissant, étaient tels des vagues pernicieuses, se déversant sur un le sable, incessantes, et la brisant chaque fois un peu plus.

La commandante enfonça ses ongles dans sa paume de main. Elle voulait oublier. Elle n'en pouvait plus. Elle ne savait même plus pourquoi elle se battait. Qu'est ce qui la rendait vraiment heureuse ? Erwin semblait la détester à présent, Naile ne lui parlait que parce qu'ils étaient collègues, et Traute... Il y avait bien Traute mais celle-ci ne pouvait rien face à ce qui lui arrivait. Elle était tout aussi impuissante qu'elle. Traute avait une vie, une famille aimante, un métier qu'elle aimait. Perdre la commandante n'y changerait rien, elle s'en remettrait. Cette dernière ne supportait plus de vivre comme elle le faisait. Cacher sa véritable personnalité, devoir toujours chercher à être parfaite, jouer un rôle en permanence, ne jamais avoir été elle même. Elle ne savait même pas ce qu'elle aimait réellement, encore moins qui elle était. La commandante s'était tellement conformée aux attentes des autres qu'elle n'avait jamais su quoi que ce soit la concernant. Son cerveau tournait à plein régime malgré son envie de s'arrêter de penser, de s'arrêter tout court.

Un Léger Goût De Rédemption (Levi x Reader) - RÉÉCRITURE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant