Épilogue

2.8K 130 153
                                    

Ce chapitre contient quelques spoils de la fin du manga. Si vous ne voulez pas être spoilés je vous conseille de finir cette histoire sur le chapitre final et de sauter ce chapitre directement à la fin pour lire mes remerciements. L'épilogue n'étant qu'un bond de plusieurs années après le tragique événement. ⚠️

-Falco, tourne à droite, on est bientôt arrivés. Demanda Levi, nerveux.

-Qu'est-ce que vous vouliez tant revoir ? Questionna Gaby, curieuse.

Levi ne répondit pas. Il leva la tête vers une colline fleurie. L'endroit n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'il y avait mis les pieds. Avec elle. Elle avait aussitôt adoré cet endroit autant que lui. Il fallait dire qu'à l'époque, la vue était aussi époustouflante qu'aujourd'hui. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il lui avait dédié la colline. 

Ils étaient proches à présent, les roues du fauteuil ne pourraient pas avancer plus loin. Falco comprit aussitôt et se précipita pour soutenir Levi aux côtés de Gaby. Ils grimpèrent progressivement la butte. Le sourire de Levi s'étira doucement en s'approchant du sommet pour faire face au lac en contrebas, illuminé par la lumière orangée du soleil couchant. Les deux jeunes l'étudièrent, Levi avait toujours été silencieux et secret par rapport à sa vie mais cette fois ci, une aura complexe se dégageait de lui. Arrivés au sommet, ils l'aidèrent à s'asseoir devant deux sabres rouillés. Ils étaient plantés dans le sol, se croisant et formant une sorte de croix devant les innombrables fleurs de toutes les couleurs. Les deux jeunes s'écartèrent de plusieurs mètres pour lui donner plus d'espace. Sentant qu'ils s'immisçaient dans quelque chose de vraiment privé.

Levi baissa les yeux vers les armes. Le regard perdu à travers les innombrables souvenirs qui le traversaient, il sourit. Un vrai sourire, un de ceux qu'il n'avait plus fait depuis si longtemps qu'il pensait avoir oublié comment faire.

-t/p, t/p Ackerman, ça faisait longtemps. Murmura-t-il la voix tremblante.

-Je ne t'ai jamais oubliée tu sais. Même si je ne suis jamais revenu. J'espère que tu ne m'en veux pas trop... Je... je n'ai jamais eu le courage de revenir ici. Il faut dire que les premiers mois suivant ta mort, rien que la mention de ton nom me faisait aussitôt éclater en pleurs et je faisais des crises d'angoisse à répétition. J'y pensais tous les jours. Dès que j'ouvrais les yeux, dès que quelqu'un me parlait, tout me faisait penser à toi et mon monde s'effondrait à nouveau. Je me couchais tous les soirs en espérant ne jamais me réveiller et je me réveillais en priant pour que chaque jour soit le dernier. Mais mes prières n'étaient jamais entendues et ce calvaire recommençait, inlassablement.

Levi plongea sa main dans le creux de son col, tirant sur la chaîne qui entourait son cou. Il admira l'anneau de la commandante, déposé au milieu de sa chaîne, pendant près de son coeur pour le restant de ses jours. Son trésor le plus précieux. 

-C'était dur. Très très dur. La chose la plus dure que j'aie eu à vivre de toute ma vie. Je n'avais même pas réalisé qu'il s'était suicidé après t'avoir tiré dessus et ça m'a fait extrêmement mal parce que je ne pouvais même pas me venger. Je ne pouvais pas remettre ma colère sur des morts. C'était stupide et atrocement douloureux. Après ta mort, tout était devenu une torture. J'avais perdu toute notion du temps. Tout me paraissait vide, je ne vivais pas. Je survivais. En fait je crois que je vivais dans l'illusion de ton souvenir. Je croyais ne jamais m'en remettre. La douleur était si intense, comme si on m'avait arraché le cœur des entrailles. J'avais l'impression d'en mourir à petit feu. Et cela aurait sûrement été le cas si je n'avais pas eu à assurer mon rôle de chef d'escouade, si je n'avais pas eu à assurer la survie de l'humanité, parce qu'on avait besoin de moi. J'ai même failli étrangler Naile parce qu'il voulait enlever tes affaires de ton bureau après plusieurs mois. J'ai bien senti que tout le monde essayait d'éviter le sujet parce que j'étais à cran. Mais est-ce que tu peux me blâmer d'avoir été à cran quand j'étais mort à l'intérieur ?

Un Léger Goût De Rédemption (Levi x Reader) - RÉÉCRITURE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant