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Nous revenons du bar accompagnant la lumière de la lune avec les lampes de nos téléphones, car les lampadaires se sont éteints alors que nous étions au milieu du trajet, et atteignons enfin le portail de la maison. Iagan lâche ma main, qu'il avait commencé à me tenir sur la fin du chemin, pour ouvrir et se met contre moi pour m'embrasser brièvement une nouvelle fois avant que nous entrions.

La porte d'entrée refermée derrière nous, je reviens poser mes lèvres contre les siennes, sachant très bien que nous jouons tous les deux sur la plus qu'ambiguïté qui s'est installée sans limites de temps précises pour ce soir. Nous en profitons le plus possible avant de nous endormir puis de nous réveiller, car c'est certainement seulement à ce moment-là que nous reprendrons notre "amitié" comme si de rien n'était.

"On dormira encore dehors ?

- Y'a plus la vague de chaleur."

Tant qu'aucune pluie n'est prévue, je contre que rien ne nous empêche de tout de même être à l'extérieur. Ça lui convient et il abandonne mes lèvres prévenant qu'il va juste chercher une couverture un peu plus épaisse que celle que nous avions pour ces dernières nuits. Pendant, ce temps, je me mets en boxer et, au cas où, prends mon sac à dos posé près du canapé. J'ouvre la porte arrière, le pose à côté des vêtements que je viens de retirer près du transat lit que nous avons laissé sur la terrasse et m'assois sur le bord de celui-ci pour attendre l'adolescent.

Il revient avec une couette, un plaid et en a profité pour se mettre en t-shirt et jogging de nuit. Il les pose, s'installe à côté de moi puis nous reprenons comme si rien ne nous avait stoppé. Je passe mes mains sous le tissu pour les poser dans son dos tandis qu'il fait toujours autant attention à ne pas toucher mes épaules et retire ses lunettes d'une main pour les lancer sans trop de force un peu plus loin.

Ses lèvres qui étaient au début rugueuses, ses mains chaudes, ses doigts dans mes cheveux et sa confiance et aisance qui ont encore augmenté. Ça m'a manqué. Je pense entre deux baisers à plaisanter sur le public invisible dont il veut s'habituer aux regards, mais préfère me taire plutôt que de risquer de perdre même une seconde de notre proximité actuelle. Avec une main libre, il fait je ne sais quoi derrière moi puis me fait lentement, par ses gestes, m'allonger sur le dos, s'inquiétant de si mes coups de soleil me font mal. Il m'a créé un coussin douillet grâce au plaid, alors ça pourrait être pire.

J'affiche mon sourire aguicheur, il finit pratiquement à quatre pattes au-dessus de moi, à se maintenir grâce à ses mains de chaque côté de ma tête tandis que les miennes sont dans ses cheveux. Après quelques fois où il esquissait le mouvement sans vraiment le réaliser, il pose enfin l'une de ses mains à plat sur ma poitrine, la laisse un peu continuant de m'embrasser, puis la fait glisser doucement vers plus bas.

Ses doigts rendus au niveau de l'élastique de mon sous-vêtement, il s'écarte légèrement, jette un œil puis me regarde comme pour avoir une autorisation.

"Tu veux faire quoi ?

- Te... Juste te... Pour essayer. Si t'es d'accord." Il retient un rire nerveux.

Il se gratte frénétiquement l'arrière la tête détournant légèrement le regard. J'affiche mon sourire en coin pervers, viens lui embrasser le menton et lui fais remarquer que, en tous cas, la partie de mon corps concernée ne sera certainement pas contre. Il commence donc à timidement passer sa main sous l'élastique revenant m'embrasser. Je ne lui dis rien, je le laisse aller à son rythme alors qu'il abandonne les baisers pour observer ce qu'il fait. Il touche d'abord sous le tissu d'une main et tire doucement le vêtement de l'autre sans pouvoir s'empêcher de se maltraiter la lèvre inférieure.

Derrière Les FaçadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant