2. Que s'est-il passé ?

7.9K 265 44
                                    

Que s'est-il passé ? Pourquoi cela cogne-t-il si fort dans mon crâne ? Et surtout pourquoi ai-je l'impression que Charles Leclerc était en face de moi ?! Quelques instants me suffisent pour retrouver mes esprits : je me suis perdue, j'ai entendu une voix - peu avenante d'ailleurs - et  la porte s'est ouverte ! Charles me regarde d'un air un peu inquiet même s'il me semble lire un certain soulagement sur son visage :

« Excuse-moi ! Tu vas bien? demande-t-il calmement.

- Euuh, je vais bien oui enfin je crois ... Que ... Que s'est-il passé ? » 

Je suppose que la porte a du jouer un certain rôle dans le fait que je me retrouve ainsi à terre mais toujours un peu sonnée je cherche une confirmation.

« Eh bien, je suis désolée c'est ma faute. Je suis sorti légèrement énervé et visiblement tu te trouvais derrière cette porte et ... » il semble gêné et ne termine pas sa phrase.

Encore perturbée, je ne réalise pas tout à fait ce qui est en train de se passer : je suis en train de discuter avec Charles Leclerc !!! Cela doit être l'effet du choc, j'hallucine ... quelle autre explication !?

«Originales tes techniques de drague Leclerc ! » résonne soudain une voix derrière moi.

Nous tournons alors tous notre regard en direction de cette voix, pour découvrir un Max Verstappen mi-amusé mi-... énervé ? Pourquoi est-il énervé lui d'abord ? Ce n'est pas lui qui vient de se prendre une porte aux dernières nouvelles ...

« T'as rien de mieux à faire ? Et si t'étais là, t'aurais pu te rendre utile et essayer d'éviter un drame ... argue Charles

- Ah mais j'ai essayé de lui dire qu'elle n'avait rien à faire dans cette zone. — L'intéressé en profite pour me jeter un regard plein de jugements. —  Et ce n'est pas comme si tu avais prévenu que tu allais essayer de détruire la porte tuant cette pauvre fille au passage ! »

Si le néerlandais semble plutôt fier de lui, quant à Charles il bouillonne visiblement, il s'apprête d'ailleurs à lui répondre lorsque quelqu'un, un membre du staff de Ferrari au vu de sa tenue intervient :

« Vous ne voulez pas lui exploser une seconde porte à la figure par hasard ? Parce que ça serait aussi utile que votre comportement actuel, dit-il au deux pilotes, puis il s'adresse à moi : Bonjour Mademoiselle, comment vous vous sentez ? Voulez-vous que j'appelle des secours ?

- Euh merci, je pense que ça devrait aller » je réponds en tentant de me lever.

Mauvaise idée, le choc a été un peu plus violent que je ne le soupçonnais, et je me sens chanceler alors que je ne me suis pas encore tout à fait relevée. Charles et le membre du staff qui étaient accroupis devant moi me retiennent afin que je ne rechute pas une nouvelle fois. Ils m'appuient assise contre la paroi du bâtiment, et le membre du staff prend son téléphone et demande ce que je suppose être une intervention médicale. Je suis tellement embarrassée que je sens le rouge me monter aux joues. Charles s'excuse une nouvelle fois et je lui réponds que ce n'est rien, enfin je tente de lui répondre car vu son air amusé, je ne dois pas m'exprimer de façon tout à fait cohérente.

Le membre du staff revient en indiquant qu'un médecin arrivera d'ici quelques minutes, je le remercie du regard mais n'ose plus bouger ni parler. Le pilote Redbull nous toise encore quelques secondes puis, sans un mot, part finalement dans la direction opposée. Nous attendons depuis quelques minutes dans un silence gêné lorsque le médecin arrive enfin. Heureusement il n'a pas rameuté tout le monde et encore moins d'ambulance : il est juste venu avec un sac contenant du matériel pour les premiers secours. Charles se relève et s'éloigne afin de laisser le médecin m'examiner. Celui-ci me demande ce qui s'est passé, mais n'étant sûre de rien je commence hésitante :

« Eh bien, je ne sais pas trop je m'étais perdue et puis ... »

Charles vient alors à mon secours :

« C'est ma faute, que suis sorti un peu trop énervé et j'ai ouvert la porte de façon très brutale, elle était juste derrière et a malheureusement pris la porte de plein fouet. Il me semble qu'elle a perdu connaissance quelques instants, le temps que je réalise ce qui se passe et que je me penche pour l'aider, elle a mis quelques instants à réagir mais elle s'est rapidement redressée. Ensuite, lorsqu'elle a essayé de se relever quelques minutes après elle a manqué de perdre de nouveau connaissance et nous l'avons adossée au mur en vous attendant. »

Il a dit tout cela en me regardant d'un air penaud, il se sent mal et coupable je le sens, je voudrais lui rappeler que ce n'est qu'un accident mais le médecin ne m'en laisse pas le temps. Il se met devant moi, faisant disparaitre Charles de mon champ de vision. Après m'avoir examinée rapidement et m'avoir posé quelques questions, il estime que c'est juste l'effet du choc qui est retombé mais qu'il ne semble pas y avoir de traumatisme ni de commotion. Nous sommes tous soulagés, moi la première. Cependant, il insiste pour que je reste sous surveillance au moins jusque la fin de la journée car il vaut mieux rester prudent : selon lui je pourrais toujours ressentir plus tard des effets du choc. Il me demande alors s'il peut joindre une personne avec laquelle je suis venue, mais il tique lorsque je lui explique que je suis venue seule, et donc que personne ne pourra rester à mes côtés afin de surveiller l'évolution de mon état.

J'allais lui expliquer que je peux rentrer à l'hôtel et prévenir la réception lorsque la voix de Charles s'élève derrière lui, juste assez fort pour passer au-dessus de notre conversation :

« Elle va rester au stand Ferrari avec nous, il y a aura toujours quelqu'un pour veiller sur son état. C'est le moins que je puisse faire sachant que je suis responsable de cette situation ... »

...
***

Une porte vers l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant