Une porte vers l'amour

37.Back on track.

Cela fait maintenant plusieurs jours que je suis rentrée en France. Emily a déjà repris le travail et ma valise étant prête pour le départ vers la Belgique cet après-midi je m'installe devant la télévision. Je suis à la fois impatiente de retrouver le paddock après ces longues semaines, mais en même temps j'appréhende. Si ce break a confirmé la solidité de mes liens avec les garçons : nous nous sommes eus très fréquemment au téléphone sans compter ma semaine passée avec les deux britanniques. D'un autre côté, ma relation avec Max a également évolué.

J'en ai longuement discuté avec ma meilleure amie à mon retour de Londres, et pour l'instant j'ai décidé d'arrêter de trop analyser cette relation et de simplement la vivre. Je ne remercierai jamais assez Lando pour sa fabuleuse initiative qui en plus du fait de nous avoir offert la possibilité de passer du temps avec Max de manière sereine, m'a confirmé qu'il approuvait cette relation. Et connaissant les difficultés qui m'attendent avec Charles, j'aurais bien besoin de soutien pour réussir à gérer les choses le jour où je lui en parlerai.

***

Ma valise n'est pas encore défaite, lorsque mon portable se met à sonner. Je vais finir par croire qu'ils sont informés dès que je mets un pied à moins de 5 kilomètre du paddock.

« Bonjour toi. T'as déjà fini de torturer les journalistes ? 

- C'est eux qui me torturent, moi je suis un amour.

- On dira que c'est 50/50, je lui réponds en riant. 

- Merci du soutien ça fait plaisir. T'es arrivée ?

-Yep, y a genre 10 minutes c'est à croire que tu m'espionnes. 

- Le talent chérie, le talent. »

Je lève les yeux au ciel en écoutant ces bêtises et sentant mon cœur s'emballer, je ne m'habituerai jamais à ces petits noms qui semblent régulièrement lui échapper. Je ne relève pas, puis Max reprend avec un ton plus sérieux.

« T'es dans notre hôtel ?

- Évidement. »


Pendant que je réponds, la porte de ma chambre s'ouvre. Rappelez-moi de verrouiller cette porte un jour -  et une voix joyeuse résonne dans la pièce. Je suppose que mon interlocuteur l'entends également, car il ne reprend pas la conversation et je n'entends plus que sa respiration à travers le téléphone.

« Ma fan préférée est enfin là !

- Mais qui voilà ! Dis, tu sais que normalement on frappe avant d'entrer ?

- Toi aussi tu m'as manqué. »

Il s'approche et constate que je suis au téléphone, ce qui l'arrête il m'interroge du regard et je lui fais signe que je termine rapidement.

« T'es toujours là ?

- Et je suis pas le seul visiblement. 

- Ma ... On en reparle plus tard ? Dis-je me reprenant rapidement.

- Oui, me répond-t-il en soupirant, Tu m'appelles dès que tu seras libre de me parler ? 

- Promis. »

Et voilà, à peine arrivée les difficultés commencent. Cette situation ne va pas être gérable bien longtemps, il devient évident que je vais devoir parler avec Charles assez rapidement... En attendant, j'essaie d'ignorer le pincement au cœur que je ressens d'avoir entendu la voix si frustrée et déçue de Max, et de devoir mentir à mon ami qui se trouve en face de moi.