Une porte vers l'amour

23. Une pause entre amis.

« Tard ? Vous êtes pas humains ...

- Mais c'est une grasse matinée de luxe ça marmotte, faudra t'y faire ! Dit-il en riant.

- Aaarggh »

Je récupère mon oreiller et le met sur ma tête afin de protéger mes yeux de la lumière. 9h du matin, une grasse matinée ? Je pense qu'il va falloir qu'on redéfinisse ce mot ensemble.
Je sens mon tortionnaire s'allonger à côté de moi puis essayer de tirer son mon oreiller afin de me réveiller pleinement.

« Kaaaate.

- Hmmm, je dors.

- Kaaaaate !

- ...

- D'accord,  tu m'obliges à employer la manière forte. PIIIIEERRRE, CHAA ...

- Okaay »


Je dis cela en me levant et posant mes mains sur sa bouche, le regardant avec un air mi-implorant, mi-menaçant ce qui déclenche son hilarité. Je reste d'avis qu'il est trop tôt pour se lever, mais le réveil va être beaucoup trop brutal si ces deux là s'en mêlent. Je le fixe afin d'essayer de voir si je peux retirer mes mains en sécurité, mais je n'ai pas le temps d'analyser le changement que je viens de constater dans son regard. Je sens ses mains se poser sur mes hanches et sans avoir pu anticiper quoi que ce soit, je me retrouve coincée sous lui en essayant de me débattre ne sachant pas le traitement qu'il me réserve.

« Non, non, Landoooo!»

Je suis au supplice car il est beaucoup plus fort, alors j'ai beau tenter de me débattre je n'arrive pas à me dégager de son emprise pendant qu'il me chatouille. Nous devons donner un spectacle exceptionnel et c'est le moment que choisit Pierre pour enfin se montrer.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Oulah, on interrompt un moment intime visible. Viens George, on va les laisser. »

Lance Pierre avec un sourire malicieux en posant sa main sur la poignée de la porte qui sépare nos deux chambres prêt à la refermer. Je tente de lui lancer un regard suppliant, constatant qu'il n'y a rien à en tirer je tente de soudoyer George qui l'accompagne.

« Geooorgie ... Ahahah ... Viens me sauver !

- Pas besoin d'être sauvée, t'es pas en danger !

- Je peux plus respirer, Landooo s'il te plait ! »

Et alors que Georgie fait un pas dans la chambre et que Lando cesse de me torturer, je pense avoir gagné. Mais il n'en est rien. Lando me lâche mais se laisse tomber de tout son poids se retrouvant ainsi à moitié allongé sur moi.

« Cette fois c'est officiel, je peux plus respirer ! »

J'entends Pierre éclater de rire et constate que pour mon plus grand malheur il a filmé toute la scène. George s'est arrêté à quelques pas du lit, visiblement pas certain de savoir s'il doit intervenir.

« Lando t'es sérieux là ? T'essaie de ruiner tous mes plans ? »

Charles. Il ne manquait plus que lui. Je sens que ma situation va encore réussir à empirer.

« Quels plans ? Demande Lando innocemment. 

- Ceux pour que ce soit Pierre qui se retrouve dans ce lit ! 

- Oh mon dieu il est insupportable !  Finalement, vas-y Lando écrase-moi ! Charles finira par avoir ma peau de toute façon. Dis-je en prenant un air dramatique très théâtralisé.