Une porte vers l'amour

36. Last days.

J'entends la voix de George murmurer près de mon oreille. Je mets quelques instant à comprendre ce qu'il se passe. Je sursaute légèrement lorsque je sors définitivement du sommeil, cependant je sens un bras passé autour de moi me retenir. Le bras de Max. Je me repasse le fil de la soirée mentalement, et suppose que l'on a du s'endormir devant le film. Il faut dire que nous avons encore eu une journée bien remplie, nous avons quitté Londres pour faire une randonnée en forêt. Non mais je vous jure les garçons et leurs idées, même en vacances ils ne cessent jamais les efforts physiques. Encore très ensommeillée, j'interroge mon ami du regard cherchant à comprendre pourquoi il me réveille au milieu de la nuit.

« Kate, commence-t-il doucement, le film est fini, il est l'heure de regagner son lit.

- Hhmm ... mais je suis bien là moi. »

Et pour accompagner mes paroles, je me blottis un peu plus dans le creux de l'épaule de Max et ferme les yeux à nouveau, bien décidée à ne pas bouger. Le rire de George me parvient comme première réponse à mes grognements, puis il pose sa main sur mon bras avant de reprendre toujours en chuchotant :

« Kate, crois-moi tu ne veux pas gérer un Verstappen courbaturé demain. »

Mon cerveau très embrumé met un bon moment à comprendre le sens de ses paroles. Finalement, je relève un peu la tête et constate que même si je me sens très bien recroquevillée contre Max dans le canapé, si nous passons la nuit ici les courbatures vont être terribles. Surtout après les kilomètres de marches de la journée. Je dirige donc à nouveau mon regard vers le britannique et lui indique d'un signe de tête que j'ai compris. Alors qu'il va pour quitter la pièce je prends finalement la parole.

« Georgie.

- Oui ?

- Sois gentil, la prochaine fois : réveille Max.

- Ça ça n'arrivera jamais, je tiens trop à la vie. »

Il m'adresse un dernier sourire, puis disparait en me souhaitant bonne nuit et bon courage. Je me laisse tomber à nouveau contre le pilote néerlandais, espérant secrètement que mes mouvements ou que notre conversation l'ait réveillé. Mais rien. Je soupire longuement, maudissant George de me laisser dans cette galère. Réveiller Max, en voilà une idée qui m'enchante.

Mais finalement, moins de cinq minutes plus tard nous avons regagné la chambre. Il devait en effet être plutôt mal installé car à peine avait-il ouvert les yeux qu'il avait compris la raison de cet interruption dans son sommeil. Nous avons donc finalement rejoint la chambre sans avoir besoin d'échanger un mot. Une fois dans le lit qui est le nôtre pour ce week-end, je retrouve immédiatement les bras rassurants de Max qui se referment autour de moi comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Lorsque je pose ma tête sur son torse, je sens ses lèvres sur mon front, cela résonne comme un signal pour mon cerveau. Et même s'il me semble avoir la vague impression de l'entendre murmurer, je sombre dans le sommeil.

***

Il est 6 heures 30 du matin quand j'ouvre les yeux le lendemain. Me voilà qui oublie même la grasse matinée, les garçons ont beaucoup trop déteint sur moi c'est officiel. Je lève ma tête vers celle de Max et constate qu'il dort encore profondément. Son visage semble apaisé, et je jurerai qu'un léger sourire s'étire sur lèvres pendant son sommeil. Le sourire qui vient se plaquer sur les miennes lui par contre ne fait aucun doute. Une fois qu'il semble évident que je ne pourrais pas me rendormir, je décide de quitter la chambre le plus discrètement possible afin de le laisser profiter des ces heures de sommeil dont il a cruellement besoin.

Quand j'arrive dans la pièce principale, je suis étonnée de constater que la baie vitrée du salon est ouverte. J'avance prudemment, pour finalement découvrir Lando assis sur la terrasse en train de contempler la vue. Je le rejoins, et je m'assois à ses côtés sans qu'il n'esquisse la moindre réaction. Je me demande s'il a remarqué ma présence, lorsqu'il prend la parole :