41. Confiance.

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PDV de Max.

Je ne sais pas pendant combien de temps nous restons dans ce couloir face à face sans rien dire. La communication n'a jamais été notre fort, mais là c'est autre chose. Je ne sais plus ni quoi faire ni quoi dire. D'un côté, même si je la crois lorsqu'elle me dit qu'il ne s'est rien passé avec George je lui en veux de m'avoir délibérément menti. Mais d'un autre côté, elle semble vraiment ébranlée par toute cette situation, surtout que sa conversation avec Leclerc n'a pas du être de tout repos et la voir dans cette détresse me brise le cœur. Cependant je reste figé et n'arrive pas à prendre de décision quant à la façon d'agir maintenant que nous sommes seuls. Et finalement c'est elle qui finit par rompre ce silence pesant d'une voix tremblante :

« Max, je sais que rien n'est régler mais ... je peux dormir avec toi ? »

Alors que je vois les larmes commencer à rouler le long de ses joues, mon corps réagit par automatisme et je lui ouvre mes bras. Elle vient s'y réfugier sans perdre un instant, je la serre contre moi, un peu trop fort sûrement, mais je pense que nous avons besoin de briser cette distance qui vient de se créer entre nous, au moins physiquement pour débuter. J'embrasse doucement ses cheveux tout en respirant son doux parfum floral. Je profite de cet instant ; sentir son corps contre le mien me fait oublier pendant un court moment toute cette situation merdique, elle est là et rien d'autre n'a d'importance. Mais le rythme saccadé de sa respiration me rappelle brusquement à la réalité, et je murmure :

« Oh sweetheart, bien-sûr. Tu ne devrais même pas avoir à poser la question ... je suis désolé. »

Elle ne me répond pas, mais je sens que ses larmes redoublent tandis qu'elle se blottie encore plus dans mes bras, me serrant à son tour plus fort que nécessaire en s'agrippant de manière presque désespérée à mon t-shirt. Et nous restons comme ça, au milieu du couloir de l'étage Ferrari - grande idée n'est-ce pas ? - jusqu'à ce que ses larmes cessent de couler et que sa respiration soit revenue à la normale. Lorsque je la sens commencer à se détacher de moi, et je passe par un bras autour de sa taille afin de maintenir un contact entre nous.

« On y va ? Proposé-je doucement.

- Je prends quelques affaires dans ma chambre avant si ça te va ? »

Elle essuie ses larmes le long de ses joues d'un revers  de la main et pour toute réponse je hoche la tête. Elle rentre dans sa chambre et j'attends près de la porte, la regardant agir presque mécaniquement pour trouver ses affaires. Pendant tout ce temps, nous n'échangeons pas un mot. Puis je prends le sac qu'elle a préparé, et passe de nouveau un bras protecteur autour d'elle avant de nous mettre en route. Étonnement, nous arrivons dans ma chambre sans croiser personne mais alors que nous sommes entrés depuis à peines quelques minutes j'entends des coups frappés à la porte. J'ouvre et tombe avec surprise sur Daniel :

« Mate, je ... Il s'interrompt lorsqu'il voit Kate, et je jurerai voir du soulagement apparaitre sur son visage. Pardon, je voulais juste savoir si ça allait on ne t'a pas revu depuis ... »

Je dirige mon vers regard vers Kate avant de répondre, et elle me surprend en prenant la parole avant moi :

« Vas-y, me dit-elle, je vais prendre une douche de toute façon. »

Je l'interroge du regard, mais elle m'encourage à aller discuter avec mon ami. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle pense que j'ai besoin de parler ou si c'est elle qui a besoin d'être seule, mais après un dernier échange de regard avec elle, je suis Daniel dans le couloir. Une fois la porte refermée, j'expire bruyamment et me laisse glisser le long du mur. Je n'ai ni l'énergie d'aller ailleurs ni la volonté de trop m'éloigner de Kate, ainsi si nous devons avoir une conversation cela sera ici. Daniel semble s'en accommoder car il fait de même se plaçant face à moi, puis il ne me fixe sans rien dire attendant certainement que je me lance. Et vu le regard qu'il me lance, je dois faire de la peine à voir.

Une porte vers l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant