Épilogue

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Mira

La vie m'a fracassée. J'ai fait de mauvais choix, de très mauvais choix. Et j'ai continué d'en faire. Et pourtant ce qui aurait dû être une catastrophe au bout du compte se révèle étrangement positif.

Après être parti pendant deux semaines à la découverte des villes principales de l'Italie, j'ai choisi de vivre dans le petit appartement d'Ezéchiel à Gênes. Il m'a laissé carte blanche pour l'aménager et je suis plutôt fière de moi. La seule contrepartie imposée par Ezéchiel a été que je voie une psy pour me débarrasser de mes cauchemars et pour recoller quelques morceaux de moi. Je ne sais pas comment il l'a trouvé et malgré mon scepticisme du départ elle m'a été d'un grand secours lors de mes plus grands passages à vide. Au fil du temps j'ai pu lui raconter toute ma vie, l'avant avec Jarod, l'enlèvement et mon histoire avec Ezéchiel mais aussi l'épisode des Balkans. Elle m'a toujours écouté avec bienveillance sans me juger et j'ai pu faire de vrais progrès.

Ezéchiel de son côté travaille le plus souvent depuis l'appartement, ses absences sont rares et toujours courtes. John passe régulièrement pour l'assister et nos rapports se sont apaisés. Ezéchiel me fait confiance et je crois que lui aussi. De ce fait j'ai eu l'occasion de réaliser quelques petites sorties seules et Ezéchiel commence à parler de me fournir un portable.

J'ai recroisé Jarod lors d'une soirée de travail à laquelle Ezéchiel devait assister mais je n'ai pas osé lui demander pourquoi Véga m'a laissé son numéro. Ma vie me convient ainsi et pour rien au monde j'aimerais partir de là où je suis. Bien sûr mes anciens proches me manquent parfois mais je ne pourrais pas revenir dans leurs vies, pas après le travail de deuil qu'ils ont dû accomplir.

Et puis aussi inconcevable que ça puisse avoir l'air, j'aime sincèrement Ezéchiel. J'ai beau avoir interrogé mes sentiments encore et encore j'en arrive toujours à la même conclusion. Pas une seule fois il n'a failli envers moi et il me prouve chaque jours ses sentiments. À sa manière certes mais il le fait. Et ça suffit à me rendre profondément heureuse. Alors certes tout n'est pas parfait, ma situation reste plus que délicate mais pour rien au monde j'échangerais ma vie.

Fin. 

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