Chapitre 4

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Le lendemain, Diane est réveillée par le téléphone professionnel. Elle saute du lit et va dans le salon.

« Allô oui ? »

« Diane, c'est Stéphane. »

« Bonjour Monsieur. »

« Je rentre vers dix neuf heures. Je n'aurais pas beaucoup de temps avant le dîner de ce soir. Pouvez vous venir avant chez moi, me choisir un costume s'il vous plaît ? Habillez vous avant car vous n'aurez pas le temps de revenir chez vous. »

« Chez vous, Monsieur ? »

Elle l'entend rigoler.

« Oui, l'aile Est de l'Élysée mais ne vous inquiétez pas, vous avez accès depuis hier à tout le bâtiment. »

« D'accord, Monsieur. »

« Je vous fais confiance pour le costume ce soir. Bonne journée Diane. »

Il raccroche sans qu'elle puisse lui souhaiter de même. Elle pose son téléphone et part préparer son petit déjeuner quand on sonne à la porte. Diane ouvre et se retrouve face à un des policiers en civil. Il tient un bouquet de fleur à la main. De magnifiques fleurs blanches et rose pâle. »

« De la part du Président, Mademoiselle. »

Elle se saisit du bouquet et remercie le policier, qui n'a pas l'air ravi de servir de livreur. Elle part poser le bouquet sur la table et elle remarque une carte.

« Tout doit rester entre nous Diane. Ma confiance vous est totalement dédiée. »

Diane sent le bouquet. Elle ferme les yeux et profite de l'odeur qui lui rappelle les champs de fleur vers chez elle. Elle met les fleurs dans un vase et va faire couler son café. Elle regarde par la fenêtre et aperçoit les badauds sur le trottoir prendre des photos de l'Élysée. Elle regarde son téléphone personnel. Aucun message. Diane a toujours été très solitaire. Elle a du mal à accorder sa confiance. Elle s'est toujours plongée dans les études.

Diane passe la journée à apprendre le nom des ministres. Et leur fonction. Elle veut être irréprochable ce soir. Quand elle regarde sa montre, il est dix sept heures. Elle saute dans la salle de bains pour se préparer et se coiffe d'un chignon qu'elle agrémente d'une fleur du bouquet. Elle se maquille légèrement en mettant sa bouche pulpeuse en valeur. Devant l'armoire, Diane ne sait pas quoi mettre. Il y a tellement de robes. Elle opte pour une robe longue saumon ornée d'une ceinture en diamant.

Diane se trouve belle. Elle a toujours été coquette mais n'a jamais pu se payer de tels habits. Elle enfile des chaussures à talons et mets ses deux téléphones dans une pochette assortie à sa robe.

Quand elle ouvre la porte de chez elle, Diane sursaute. Un garde du corps est devant sa porte.

« Je ne vous ai pas entendu frapper, désolé. »

Il se retourne. Il est aussi grand que sa porte avec une carrure de rugbyman.

« Je n'ai pas frappé Mademoiselle. Monsieur le Président m'a averti que vous deviez aller dans son appartement privé pour lui chercher un costume. Je vous y emmène. »

Diane referme la porte.

« Vous attendez depuis longtemps ? »

« Non Mademoiselle. »

Il se met devant elle pour descendre les escaliers. Quand il ouvre la porte, elle voit des touristes prendre des photos. Ils se retournent vers elle.

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant