Chapitre 18

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La voiture arrive en bas de l'hôtel. Ils sortent dans un silence glaçant. Dans l'ascenseur, Diane arrive à retenir ses larmes. Ils ne la regardent pas, ils ne se parlent pas. Stéphane passe devant la suite du Premier Ministre sans s'arrêter. Diane s'arrête.

« A demain, Monsieur le Premier Ministre. »

« A demain Diane. »

Il referme la porte et elle voit la porte de la suite présidentielle ouverte. Deux gardes du corps sont devant. Diane entre dans la suite et un garde referme la porte sur son passage. Elle pose son fourre tout sur le canapé et allume une cigarette en se posant sur un tabouret du bar. Il arrive derrière elle et attrape une cigarette dans son paquet. Il s'assoit à côté d'elle. Ils se regardent à travers le miroir du bar.

« Parfois il peut être très con. »

Diane ne dit rien. Elle pose ses lèvres sur sa cigarette sans le quitter du regard.

« Parle moi Diane. »

« Je pense qu'il a raison... Nous sommes trop familier... Je... Je pense que nous devrions nous contenter de relations professionnelles pour ne risquer aucun accro à votre mandat. »

Stéphane se lève en écrasant sa cigarette dans le cendrier.

« Si c'est que tu veux. »

Diane se retourne et se lève.

« Et tu veux quoi Stéphane ? Risquer un scandale à cause d'une amourette passagère ? »

Il fonce vers elle et l'attrape par les épaules.

« Je t'interdis de dire que tu es une amourette passagère ! C'est ce que je suis pour toi ? C'est ce que je suis pour toi ? »

Elle force sur ses épaules.

« Lâche moi ! Je ne veux pas que tu risques ta carrière pour moi ! Je ne veux pas que ta femme devienne la cocue de la France par ma faute ! Je ne veux pas de scène comme celle de ce soir ! »

Il la lâche pour la regarder.

« C'est ça que je suis pour toi ? Une amourette ? »

Diane regarde en direction de la terrasse.

« Non... Je... Je t'ai donné ma virginité Stéphane... Tu n'es pas une amourette à mes yeux. »

Les larmes coulent sur ses joues. Il s'avance et la prend dans ses bras.

« Tu n'es pas une amourette non plus, Diane. Je suis tombée amoureux fou de toi. »

Elle se serre contre lui.

« Je ne veux causer aucun souci, Stéphane. Je ne veux pas... »

Il prend son visage sauvage délicatement entre ses mains.

« Il n'y aura rien, ne t'en fait pas... Je vais être moins démonstratif en public si tu préfères... Je ne veux pas te perdre Diane. »

« Moi non plus je ne veux pas te perdre, Stéphane. »

Il l'embrasse tendrement et la porte jusqu'au lit.

Stéphane l'allonge et se pose sur elle. Ses mains parcourt son corps et remonte sa robe. Diane se relève pour être face à lui. Elle laisse tomber sa robe à ses pieds et s'allonge sur lui.

« Tu sais que j'aime te dominer, Diane. »

Elle s'allonge à ses côtés et ferme les yeux. Diane sent la soie se serrer autour de ses poignets. Stéphane la retourne en la faisant se cambrer. Elle l'entend se déshabiller mais elle garde les yeux fermés. Ses mains se posent sur ses hanches. Elle sent le corps de Stéphane peser sur son dos.

« Je ne veux pas t'entendre ce soir. »

Il la pénètre doucement et Diane se mord la lèvre inférieure pour retenir un cri. Elle sent Stéphane venir et sortir lentement tout en gardant ses mains sur elle. Cela dure plusieurs minutes quand Diane sent son cœur s'accélérer. Elle pose son visage sur le drap pour étouffer ses gémissements. Stéphane lui met une fessée qui semble résonner dans toute la suite et il accélère ses mouvements. Ses coups sont de plus en plus forts. Diane mord le drap. Elle a envie de hurler. Elle entend les gémissements de Stéphane s'aligner sur les coups qu'elle reçoit. Diane s'accroche au drap tellement fort qu'elle peut sentir le matelas bouger. Un dernier coup de rein laisse entendre Stéphane.

« Tu me rends fou. »

Elle s'effondre sous son poids. Il se relève et l'embrasse du haut en bas du dos. Il la retourne et la détache. Diane ouvre les yeux et remarque la cravate autour de ses poignets. Elle embrasse Stéphane avec fougue. Il lui attrape les cheveux et lui rend son baiser.

« Je vais me coucher sinon demain, je n'aurais pas les idées claires pour le discours. »

Diane se lève, se penche pour lui souhaiter une bonne nuit et se lève.

« Tu vas où ? »

Elle se retourne et attrape sa robe.

« Bah dans ma chambre. »

Il tend sa main vers elle.

« Dors avec moi. J'ai besoin de te sentir avec moi toute la nuit. »

Elle regarde en direction du salon.

« Personne ne va rentrer Diane. Viens t'allonger près de moi. »

Elle repose sa robe et se glisse sous les draps. Stéphane la prend dans ses bras en lui caressant la poitrine.

« J'aimerais que cette nuit ne s'arrête jamais. »

« Pourquoi tu ne t'installes pas dans mon appartement ? »

Diane tourne la tête pour le regarder.

« Tu es fou ! Avec ta femme ! Enfin... Même si vous n'êtes plus ensemble... C'est... spécial. »

« Tu sais que Frédéric doit être déjà installé à l'heure qu'il est. »

« Avec ta femme ? »

Il rigole.

« Il y a six chambres dans l'aile est. C'est plus pratique pour eux pour se voir. Cela évite qu'elle traverse la rue. »

« Je ne sais pas... C'est étrange. »

« Allez Diane. Tu auras ta propre chambre. Ça sera aussi pratique pour nous. Marie m'en a même parlé hier. »

« C'est étrange de penser qu'un mari et sa femme discutent de l'emménagement de leur amant conjoint. »

Stéphane l'embrasse dans le cou.

« Tu n'es pas ma maîtresse, Diane... Tu es mon assistante personnelle. »

Elle le regarde avec étonnement.

« Et tu couches avec toutes tes assistantes ? »

« Tu es la première et tu seras la dernière. »

Ils s'embrassent avant de s'endormir.

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant