Diane est réveillée par des cris venant de la rue. Elle met un drap autour d'elle et va regarder par la fenêtre. Des centaines de personnes devant le portail de l'Élysée quand elle le voit s'ouvrir. Le Président tient la main de sa femme et se dirigent vers la foule en souriant. Avant de partir en vacances, il sort pour saluer les gens. Marie paraît tellement heureuse. Elle sourit et Diane ne l'avait jamais vu sourire de cette manière. Elle lève la tête et l'aperçoit. Son sourire retombe le temps d'une fraction de seconde avant qu'elle se ressaisisse. Stéphane regarde Marie puis lève la tête pour voir Diane. Le temps semble s'être arrêté quand leurs regards se sont croisés. Diane pose sa main sur la vitre pour essayer de le toucher une dernière fois. Elle recule de sa fenêtre et va s'asseoir sur le canapé. Les cris se sont arrêtés. Ils sont partis. Il vient de monter dans sa voiture pour partir de sa vie. Diane se lève et va se préparer. Son regard est vide quand l'eau de la douche tombe sur son corps. Elle n'a jamais ressenti une telle douleur au fond de son cœur.
Alors qu'elle termine de préparer sa valise, on frappe à la porte.
« C'est ouvert. »
Cyril rentre dans le salon. Diane tourne la tête et l'aperçoit.
« Je suis dans la chambre, Cyril. J'ai bientôt terminé. »
Il se dresse sur le pas de la porte et la regarde. Les yeux de Diane sont tellement tristes que Cyril le remarque.
« Tu es sûre de toi, Diane ? »
Diane ne le regarde pas, elle pose l'écrin dans sa valise.
« Oui. »
Cyril regarde l'armoire ouverte.
« Tu ne prends pas les affaires qu'il t'a offerte ? »
Elle se retourne et touche les robes.
« Non. Je n'en aurais pas besoin là où je vais. »
Cyril s'approche d'elle et la prend dans les bras. Elle s'effondre et hurle toute la douleur qu'elle ressent depuis hier.
« Ça va aller, Diane... Chut... Ça va aller. »
Il ferme les yeux et la serre fort contre elle. Ils passent plusieurs minutes dans les bras l'un de l'autre.
« Tu vas me manquer, Cyril. »
Il la regarde et sourit.
« T'as cru que tu allais te débarrasser de moi ? On garde le contact, Mary Poppins. »
Elle le serre fort et les larmes continuent de couler le long de ses joues.
« Tu vas tous nous manquer, Diane. »
Cyril ferme les yeux et laisse échapper une larme. Diane se recule, prend sa valise et se dirige dans le salon. Elle fouille dans sa veste et sort le téléphone professionnel qu'elle pose sur la table basse.
« Au revoir, Monsieur le Président. »
Cyril ouvre la porte. Diane lui tend les clefs.
« Je n'en aurais plus besoin. »
Sans attendre une réponse de sa part, elle descend les escaliers. Quand elle entend le verrou, ses yeux se ferment. Dans la voiture, Diane regarde par la fenêtre.
« Je peux te demander un dernier service, Cyril ? »
« Tu peux me demander tout ce que tu veux. »
« On peut juste s'arrêter devant la Tour Eiffel... Une dernière fois ? »
Cyril frappe sur la vitre teintée qui les sépare du chauffeur.
« Tour Eiffel, s'il te plaît. »
Diane ne quitte pas des yeux les rues qui défilent sous ses yeux. La voiture s'arrête et Cyril descend. Diane ne l'attend pas, elle ouvre la porte et lève les yeux pour contempler ce monument qu'elle a toujours aimé.
« Au revoir, Paris. »
Cyril reste à l'écart et avale sa salive en la regardant. Il voudrait tellement revoir le sourire de Diane. Elle rentre dans la voiture et attrape son sac.
« Tiens Cyril. Je pense qu'elle te revient. Je n'ai plus besoin d'être protégé désormais. »
Diane lui tend la pierre que Madame Traori lui avait donné.
« Je ne peux pas accepter, Diane. »
Elle la pose dans la paume de Cyril qui ferme les yeux.
« Elle aurait voulu qu'elle protège ceux qui en ont besoin. Moi je retourne à la campagne. Il ne peut plus rien m'arriver... De bien ou de mal. »
« Je ne la quitterais jamais, je te le promets. »
Ils se sourient alors que la voiture se dirige vers la gare. Diane attrape une grosse paire de lunettes noires pour cacher ses yeux encore bouffis. Cyril porte sa valise et ils se dirigent vers le quai de la gare. Arrivé devant le quai, Cyril sort une carte qu'il montre aux agents ferroviaire.
« C'est Mademoiselle Tinel. Comme convenu, il faut deux hommes avec elle dans le train. »
« La police ferroviaire a envoyé deux hommes. Ils sont déjà dans le wagon. »
Devant le wagon, Diane se retourne et attrape la valise des mains de Cyril.
« Ton travail s'arrête là avec moi. Merci pour tout. »
Ils se serrent dans les bras en promettant de se donner rapidement des nouvelles. Diane longe le couloir du wagon en apercevant Cyril qui ne la quitte pas des yeux. Elle voit deux hommes qui se dressent devant elle.
« Mademoiselle, Tinel ? Voici votre place. »
Elle regarde le siège et jette un dernier coup d'œil à Cyril. Un signe de main accompagne ses larmes. Cyril sort une feuille de sa veste avec écrit en gros dessus : « T'as tout déchiré, Mary Popins ! »
Diane rigole et le train démarre. Cyril disparaît de son champ de vision. Elle s'assoit sur son siège et sort ses écouteurs. « In the arms of an angel » résonne dans ses oreilles. Diane ferme les yeux et laisse couler ses dernières larmes.
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Soumise à son état
Mystery / ThrillerEntrez dans la vie de Diane, la nouvelle secrétaire du Président de la République Française. "Vous ne pouvez pas savoir tant que vous n'avez pas essayé, Diane". Elle se retourne et relève la tête. Elle est tellement petite face à lui. "Monsieur le P...