Chapitre 29

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Diane rentre chez elle, se jette sur le canapé et compose le numéro de téléphone de ses parents.

« Oui c'est moi... Ils ne sont pas là ?... D'accord... Bruno, tu leur dira que je rentre samedi mais je ne sais pas à quelle heure. Je prendrais un taxi... Et tu remets ma chambre comme elle était merci... Ne nies pas, je le sais ! Et tu changes les draps. Je ne veux pas de tes morpions ! »

Elle parle presque une heure avec son frère. Bruno l'a trouvé émouvante à la cérémonie, Diane n'a pas l'habitude de recevoir des compliments de son frère.

« Oh bah dis donc... Tu es amoureux, toi, pour être gentil avec moi ? Ah et tu sais, je... Ah attends, je te rappelle, j'ai mon téléphone pro qui sonne... Oui... Oui... Bisous... Je te rappelle. »

Elle fouille dans son sac et saisit le téléphone.

« Oui ?... Oui... J'arrive, Monsieur. »

Diane prend à peine le temps de raccrocher qu'on frappe à sa porte.

« Tu peux entrer, Cyril, c'est ouvert. »

Cyril passe la tête et entre.

« Comment tu vas ? »

Elle lui sourit.

« Ça va. Je me dis qu'il y a plus grave dans la vie et que j'ai eu la chance... J'ai eu la chance que tu arrives hier soir. Je voulais te remercier, Cyril. »

« C'est normal. C'est mon métier mais je t'avoue que j'aurais aimé lui péter les dents. »

Diane se lève et lui tape sur l'épaule.

« Je lui ai pété le bas du ventre, ne t'inquiètes pas... Tu es là pour m'emmener ? »

« Oui j'ai reçu le message pour t'emmener voir le Président dans son bureau. »

Diane met ses chaussures et attrape son sac.

« Il t'a dit pour quoi ? J'ai rien sur le planning... Jamais vu un planning aussi changeant... Et je peux t'assurer que lorsque je bossais à l'Ambassade, ça changeait tous les jours ! »

« Non, tu sais, moi on me donne un ordre et je l'exécute sans poser de questions. »

Diane referme la porte et regarde Cyril.

« Avant qu'on y aille, je peux te poser une question ? »

« Bien sûr. »

« Il s'est passé quoi hier soir après... Enfin... Après mon départ ? »

Il descend les marches de l'escalier.

« Je ne sais pas, j'étais avec toi. »

Diane lui emboîte le pas.

« Cyril... Je sais quand une personne ment ou me cache des choses... Je sais que vous parlez entre collègues... Je sais aussi qu'il n'est pas parti faire le tour du Monde comme il n'est même pas capable de dire bonjour autrement qu'en français... »

Il s'arrête et la regarde.

« Tu dois juste savoir qu'il ne fait plus parti de l'effectif de l'Élysée. »

« Non... Je veux savoir. »

« Tu veux savoir quoi exactement ? »

« Il est où ? »

Il pose sa main sur la poignet de la porte d'immeuble.

« Tu crois qu'il est où ? Il est rentré chez lui. »

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant