Chapitre 11

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« Merci Cyril. »

« Ça n'a pas l'air d'aller Diane ? »

Elle enfonce la clef dans la serrure et ouvre la porte.

« Si... Matinée un peu éprouvante mais ça va. »

Diane referme la porte, balance son sac au sol et part en direction de sa chambre. Elle se déshabille et file sous la douche.

« Dans quoi je suis tombée ? C'est pas possible. »

Diane ferme les yeux et laisse l'eau envahir son corps. Elle sort de la douche, enfile son peignoir et s'allume une cigarette. Elle cherche la télécommande et allume la télévision. Sur BFM, elle remarque une alerte info. Les mots qu'elle a dit à Madame Traori sont écrit en bas. Elle se voit dans ses bras. Les images défilent.

« Alors là, c'est la première fois que nous voyez ça. La femme du Président reste insensible face à cette mère et c'est l'assistante du Président qui se jette à ses bras. »

« Oui Audrey, quand on regarde bien les images, on voit le regard du Président sur elle. Il l'observe mais ne dit rien. Jamais vu dans l'histoire de la République Française. »

« Il faut dire qu'il n'a pas pris la plus moche en assistante. Je me demande si Madame Moreno est jalouse. »

Sur le plateau, les journalistes rigolent. Diane écrase sa cigarette.

« On sent de la sincérité chez cette jeune femme. Elle est arrivée depuis peu et on n'a pas du lui expliquer les protocoles. »

L'image passe ensuite sur la mère de Sako face au perron.

« Je n'oublierais jamais ma venue ici. Le Président et sa femme ont été adorables et cette jeune femme... Un vrai bijou... »

Diane éteint la télé et se laisse tomber sur son canapé quand son téléphone sonne.

« Si votre démission n'est pas sur mon bureau pour dix huit heures, n'oubliez pas le dîner ce soir. Je veux vous voir dans mon appartement pour dix neuf heures. Bonne journée Diane. »

Elle pose son téléphone et réfléchit.

« J'ai besoin de ce travail. Mais je ne veux pas entrer dans des histoires glauques de leur vie privée... Oh merde... Qu'est ce que je peux faire... Je ne peux en parler à personne. »

Diane écoute un peu de musique et ferme les yeux. Quand elle ouvre les yeux, il est seize heures. Elle se lève et se dirige vers son armoire, l'ouvre et s'assied sur le rebord de son lit.

« J'ai besoin de ce travail. »

Elle se lève et attrape une robe noire et la jette sur son lit. Elle va dans la salle de bain et soulève ses cheveux pour faire une queue de cheveux raides qui tombent le long de son dos. Elle accentue, par un noir, le contour de ses yeux et pose sur ses lèvres un gloss brillant rose pâle. Diane enfile la robe et dépose un collier laissant tomber une rose en strass sur son décolleté. Elle enfile ses chaussures quand on frappe à la porte.

« Bonjour Diane. Il est dix sept heures cinquante et Monsieur m'a demandé de venir. »

« Dites au Président que je serais dans son appartement pour dix neuf heures, Cyril. Merci. »

Elle ferme la porte et aperçoit Cyril qui prend son téléphone. Diane retourne dans sa chambre quand son téléphone professionnel sonne. Un message de la femme du Président.

« Merci Diane. »

Elle le pose sans y répondre et retourne dans la salle de bains. Une touche de parfum. Elle se regarde.

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant