Chapitre 19

115 5 0
                                    


Ils sont réveillés par le téléphone de Stéphane. Il regarde sa montre posée sur la table de chevet.

« Putain... Quatre heures du matin... Oui ? »

Diane ouvre légèrement les yeux et se retourne vers lui. Elle voit sa mine se décomposer.

« Quoi ? Quand ? On arrive... Préparez la cellule de crise. »

Diane se relève. Stéphane se lève brutalement du lit et va chercher un costume.

« Diane ! Habille toi, on doit repartir sur Paris maintenant. »

On frappe à la porte. Stéphane s'y précipite.

« Oui... Vas y entre... »

« Je viens de les avoir au téléphone, Stéphane. Ça pue... »

Diane part discrètement dans sa chambre et enfile un tailleur au hasard.

« Monsieur le Premier Ministre. »

« Diane. »

Elle les rejoint dans le salon.

« Diane, vous allez appeler la Principauté. Vous leur expliquez que l'on doit rentrer de toute urgence sur Paris. »

« Pour quelle raison, Monsieur ? »

Il se retourne vers elle alors qu'il passe ses chaussures.

« Attentat, Diane. »

Diane met sa main devant sa bouche.

« Oh mon Dieu... Quand ? Où ? Il y a des blessés ? »

Il se lève et enfile sa veste.

« Diane... On nous expliquera tout dans l'avion... Prenez nos affaires et on se rejoint dans la voiture. Dépêchez vous. Ne restez pas figée comme ça ! »

Diane se retrouve seule dans la suite présidentielle et le claquement de porte la fait réagir. Elle attrape son téléphone pour prévenir la Principauté, jette les affaires dans les valises.

« Mademoiselle, On s'en charge. Ils vous attendent. »

Deux garde du corps sont dans le salon. Ils sont figés.

« D'accord. Merci. »

Elle court jusqu'à l'ascenseur suivie d'un garde du corps. A l'intérieur, elle attrape son téléphone et regarde sur les réseaux sociaux pour avoir plus de renseignements. Les larmes commencent à envahir ses yeux. Quand elle monte rapidement dans la voiture, elle voit le Président et le Premier Ministre chacun au téléphone.

« Faites moi un premier bilan d'ici dix minutes. »

« La cellule de crise sera prête dans vingt minutes, Stéphane. »

Diane montre son téléphone.

« D'après les réseaux sociaux, ils parlent de quatre hommes qui seraient entrés dans plusieurs magasins sur les Champs Élysées en ouvrant le feu au hasard et... »

Stéphane attrape les mains de Diane.

« Calmez vous Diane... On se calme... On respire... Laissez votre téléphone.... Vous n'avez pas à gérer tout ça... Calmez vous ! »

Diane tremble comme une feuille. Elle ne peut imaginer l'horreur qui se trame dans la Capitale.

« D'accord, Monsieur. »

Leurs téléphones ne cessent de sonner durant le trajet jusqu'à l'aéroport. Leurs mines se décomposent progressivement à chaque appel. Le Président et le Premier Ministre se regardent.

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant