Chapitre 50

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Quand Diane se réveille, elle aperçoit l'oreiller de Stéphane sans aucun pli.

« Pas maintenant... Je t'en prie... Pas maintenant. »

Elle serre très fort le drap qui la recouvre et se relève. Diane entend légèrement le bruit d'un aspirateur. Elle attrape son téléphone.

« Onze heures ! »

Elle se lève d'un bond et attrape une robe de chambre pour se diriger dans le salon.

« Bonjour, Mademoiselle Tinel. »

Diane regarde la femme de ménage et lui sourit.

« Bonjour, Arlette. »

Elle éteint l'aspirateur et se dirige vers Diane.

« J'espère que je ne vous ai pas réveillé ? »

Arlette lui fait signe d'aller sur la terrasse où Diane peut apercevoir un petit déjeuner.

« Non, ne vous en faites pas. Je ne pensais pas avoir dormi autant. »

Diane s'assoit quand Arlette lui tend le journal.

« Monsieur m'a demandé de vous donner ceci. »

Elle attrape le journal et Arlette retourne vers son aspirateur.

« Communiqué de presse de l'Élysée à six heures trente deux. Monsieur le Président de la République, Stéphane Romero, informe les médias que sa vie privée doit rester privée et qu'il ne tolérait pas d'autres clichés volés à l'avenir. Sa relation avec Mademoiselle Diane Tinel est récente et il ne souhaite pas que les médias se penchent dessus. Monsieur le Président de la République songera à porter plainte, à l'avenir, s'ils entrent dans sa vie privée de manière peu orthodoxe... »

Diane sent une boule dans la gorge à la lecture du communiqué de presse. Son téléphone la fait sursauter.

« Allô ? »

« Sœurette ? »

Diane retrouve le sourire au son de la voix de son frère.

« Bruno ! Ça fait longtemps. Ça va ? »

« Oui ça va... Y'a un souci ? Tu as l'air énervé ? »

Diane entend son frère prendre une grande respiration.

« Diane... Tu peux encore tout arrêter. »

Elle tourne la tête et voit la femme de ménage se diriger vers le couloir.

« Je ne peux pas, Bruno. Tu le sais. »

« Non ! Justement on ne le sait pas ! Diane, tu vas foutre ta vie en l'air pour rien ! »

Diane se lève d'un bond et hurle au téléphone.

« Pour rien ? Pour rien ? Tu peux lui répéter en face que c'est pour rien ? »

La voix de Bruno se radoucit.

« Diane. Écoute moi... »

« Non, c'est toi qui va m'écouter. Dans deux jours, vous allez venir sur Paris pour la commémoration. »

« Il... Il... Il est au courant ? »

Diane se rassoit.

« Il sait que David est une victime. »

« Et c'est tout ? »

« Bruno. Je sais que papa et maman ne vont pas venir mais j'ai besoin de toi. »

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant