Chapitre 26

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Le soir arrive et Diane regarde le planning de la semaine prochaine.

« Ah génial ! Il est en vacances ! Je vais pouvoir aller quelques jours chez mes parents. »

Elle attrape son téléphone et appelle ses parents.

« Bonsoir papa. Ça va ? Oui... Merci... C'est la femme du Président qui a souhaité que je joue au piano. Tu vois que les cours auront servi à quelque chose... Papa ! C'est un surnom... C'est rien... Ne fait pas attention à ce que disent les médias, ils racontent n'importe quoi... Oui... Non ça va, le Président est gentil. Quand il y a eu des longues journées, il me laisse me reposer... Papa... Bon, je vous appelais... Je viens de voir le planning de la semaine prochaine... Oui... Tu me laisses parler ?... Oui donc, le planning... Comme ils sont en vacances, la logique voudrait que je le sois aussi donc je viendrais vous voir quelques jours... Oui... Non mais tu dis à Bruno qu'il ne squatte pas ma chambre ! Bah qu'il dégage quand j'arrive... Oui papa... Bon, tu diras à maman que je vous rappellerais pour vous dire quand j'arrive... Non... Non ce soir, je reste à l'appartement. Oui promis, je me repose... Oui... Moi aussi. Gros bisous papa. A bientôt. »

Diane a à peine le temps de raccrocher que son téléphone professionnel sonne.

« Oui ?... Maintenant ? Quand ? Je me prépare et j'arrive... Merci. Au revoir. »

Diane raccroche et souffle.

« Ils ne peuvent pas se faire un plateau télé le soir comme tout le monde ? »

Elle se lève et file sous la douche. Quand elle en sort, elle entend la sonnerie du téléphone professionnel.

« Oui ?... D'accord... Oui je m'habille et j'arrive. »

Elle lance son téléphone sur le lit et ouvre son armoire.

« Diane on vous attend... Diane ci... Diane ça... Ils me disent une heure et ensuite dix minutes... Ce ne sont pas des cravates que je vais nouer mais les pendules que je vais régler si ça continue. »

Elle attrape une robe en satin violette et l'enfile rapidement. Diane cherche un élastique pour se faire un chignon.

« Allez hop, un bracelet et on y va. »

Diane met les téléphones et son paquet de cigarettes dans son fourre tout et ouvre la porte.

« Je vous ai devancé Diane. »

« J'étais sur le point de gagner si on avait pas avancé l'heure du repas. »

« Mauvaise joueuse. »

Ils rigolent. Cyril est son garde du corps attitré mais ils deviennent de plus en plus proche amicalement. Ils s'aiment bien. Cyril doit avoir la petite trentaine mais il est gigantesque par rapport à Diane. Quand ils sortent de l'appartement, il tente de la cacher des photographes.

« Oh vous savez, ils m'ont vu sous toutes les coutures ce matin donc je pense que me cacher n'a plus d'importance maintenant. »

Cyril baisse son bras.

« Comme vous voulez, Diane. »

Ils s'avancent vers le perron de l'Élysée.

« Cyril ? »

« Oui, Diane ? »

« Je me disais... On a à peu près le même âge... On ne pourrait pas se tutoyer ? »

« Je n'ai pas le droit, Diane. »

Elle se place devant lui en souriant.

« Allez ! Entre nous ! Ça restera entre nous... S'il te plaît ! J'en ai marre de « vous », des « Mademoiselle ». »

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant