Chapitre 48

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Sur le chemin du retour, le silence est pesant dans la voiture.

« Tu m'en veux, Diane ? »

Elle se retourne et le regarde.

« T'en vouloir ? Pour quoi ? »

« Tu t'es fâchée avec tes parents. »

Diane lui sourit en lui caressant la joue.

« Mais non, ne t'inquiètes pas. Je connais mon père. Il va m'appeler pour s'excuser. Sur le moment, ça l'a énervé. Tu sais, il aime être discret. »

Stéphane baisse les yeux. Diane monte sur ses genoux et passe ses mains derrière sa nuque.

« Et puis, pour t'avouer, je suis contente de partir. J'avais peur que tu fuis si tu me voyais manipuler le purin. »

Diane lui déboutonne sa chemise.

« On va faire quoi, Stéphane ? »

Il la regarde et baisse les bretelles de sa robe pour admirer sa poitrine.

« Je crois qu'on n'a plus le choix, Diane. On doit officialiser. »

« Tu risques gros. C'est trop tôt. »

Il lui embrasse entre les seins et murmure.

« Je prendrais tous les risques pour te garder près de moi. »

Diane descend le long de ses cuisses pour se mettre à ses genoux. Elle le regarde pendant qu'elle déboutonne sa braguette. Stéphane ferme les yeux quand il peut sentir la langue de Diane parcourir son membre. Son souffle se fait de plus en plus fort au gré de la bouche de Diane. Il veut lui attraper les cheveux mais Diane lui saisit les poignets pour les poser sur la banquette.

« Je n'avais jamais remarqué que tu avais une telle force. »

Diane glisse le long de son corps et s'assoit sur lui. Elle gémit au contact de sa peau et bouge son corps jusqu'à faire éjaculer Stéphane en elle.

« Tu n'as pas remarqué grand chose, Stéphane, à part mon corps. »

Elle lui mordille l'oreille avant de lui lécher. Diane se pose à côté de Stéphane et sort une cigarette. Stéphane lui allume.

« Si... J'ai remarqué que tu n'étais plus la petite vierge au début de notre relation. »

Diane lève les yeux en lui souriant.

« C'est ce que tu voulais non ? Que je te sois soumise ? »

Il sort une cigarette de son paquet et ne la quitte pas des yeux.

« J'ai l'impression que c'est moi qui suis soumis désormais. »

Diane passe sa main sur le pantalon de Stéphane et serre au niveau de l'entrejambe.

« Tu n'as qu'à dire non et j'arrêterais. »

« Tu peux faire ce que tu veux de moi et tu le sais, Diane. »

Ils se regardent en fumant leur cigarette.

« Je vais dormir un peu, Stéphane. La soirée risque d'être longue. »

Stéphane prend Diane dans ses bras et ils s'endorment blottis l'un contre l'autre.

« Nous sommes bientôt arrivés, Monsieur le Président. »

Diane ouvre un œil et aperçoit les immeubles qui défilent le long de la vitre.

« Il est quelle heure ? »

Stéphane ne dort plus. Il est réveillé depuis une heure.

« Il est vingt et une heure, Diane. »

Elle se relève des cuisses de Stéphane et le regarde.

« Qu'est ce que tu fais ? »

Stéphane pose trois feuilles à côté de lui et caresse les cheveux de Diane.

« Je préparais mon communiqué de presse. »

« Tu peux attendre, Stéphane. C'est trop tôt. »

« Non. Les photos sont parues, je ne peux plus nier l'évidence. Les français ne doivent plus penser que je leur cache quelque chose. »

Diane attrape une cigarette et ouvre la vitre.

« Tu leur as menti depuis le début de ton mandat avec ta femme. C'est ta vie privée, tu n'es pas obligé de leur dire tout. »

Stéphane lui sourit.

« Une fois que je l'aurais dit, ils nous laisseront tranquille et on pourra vivre normalement sans se cacher. »

Elle regarde par la fenêtre. Diane a toujours aimé Paris quand le soleil se couche.

« Si tu crois que c'est la meilleure des solutions. Mais qu'est ce que je deviens moi ? »

Stéphane reprend ses notes et les regarde.

« Tu deviens la femme de ma vie, Diane. »

Il se regardent en se souriant mutuellement.

« Diane ? Je peux te demander quelque chose ? »

Diane éteint sa cigarette et referme la vitre.

« Oui. »

« Pourquoi tu ne m'as jamais parlé de ton second frère ? »

Stéphane voit le visage de Diane se crisper.

« C'est... C'est encore douloureux pour moi d'en parler. Cela ne fait que trois ans qu'il est parti. »

« Et... Sans indiscrétion, c'est arrivé comment ? »

Diane relève les yeux et regarde Stéphane.

« A cause de la bêtise humaine. »

La voiture entre dans l'Élysée.

« Je te laisse monter à l'appartement. Je dois aller voir mon porte parole et conseiller. »

Diane acquiesce sans un mot.

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant