Chapitre 36

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Quand ils rentrent à la maison, leur mère est dans le salon et lit le journal.

« Votre père est parti faire quelques courses chez les voisins. Vous allez bien ? »

Bruno se jette sur le canapé.

« Elle a réussi à me faire pleurer cette débile ! »

Diane rigole.

« Oh toi, tu es amoureux ou tu as découvert que tu avais un cœur ? »

Son frère soupire.

« Non, je ne suis pas amoureux mais je n'aime pas voir ma sœur triste. »

Diane s'assoit sur le fauteuil.

« Oh ! Bruno a un cœur ! Maman ! Bruno a un cœur ! »

Leur mère sourit.

« C'est quoi dans ta main ? »

Diane tient le bracelet dans la paume de sa main.

« Un cadeau du Président... Maman, il ne s'est pas foutu de sa gueule ! »

« Ton langage, Bruno ! »

Sa mère se lève et vient près de Diane qui lui montre le bracelet.

« Oh ! Il est splendide ! Garde le précieusement ma chérie. »

« Oui cache le car si un jour on veut racheter le village, avec ton bracelet on pourra ! »

Diane jette un coussin sur son frère.

« T'es bête ! »

Tout le monde rigole quand le père fait son apparition dans le salon. Diane se lève pour l'aider à porter les sacs.

« Non Diane, reste assise. Bruno, va aider ta mère à ranger les courses. »

Bruno se lève et suit sa mère dans la cuisine. Son père prend place sur le canapé et baisse les yeux vers la main de Diane.

« Tu es sûre que tu as pris la bonne décision, Diane ? »

Elle regarde son père avec étonnement.

« Pourquoi tu dis ça, papa ? »

« Quand on aime une personne, il faut savoir faire des concessions parfois. »

Diane regarde le bracelet et le serre fort.

« C'était mieux pour nous deux, papa. »

Son père se lève et se dirige vers la cuisine.

« Si c'est ce que tu penses, ma chérie. »

En passant, il tapote l'épaule de Diane qui ne quitte pas le bracelet des yeux.

« Diane ? Diane ? »

Elle se retourne et voit sa mère sur le pas de la cuisine.

« Tu devrais aller te reposer un peu. On t'appelleras pour le dîner. »

Diane se lève et monte dans sa chambre. Son frère a tout remis en place. Elle s'approche d'une photo de son premier cheval.

« Je remarque toujours quand quelque chose n'est plus à sa place. »

Elle replace le cadre et va s'allonger sur son lit. Le bracelet glisse le long de son poignet. Diane se retourne et regarde par la fenêtre.

« Tu seras toujours avec moi où que je sois. »

Diane ferme les yeux et s'endort avec le soleil qui lui caresse la joue.

Soumise à son étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant