Chapitre 46

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Oulimata Ndoye

Je me prépare et quitte la maison direction le tatoueur. Quoiqu'on puisse dire du Sénégal, les salons de piercing et de tatouage ici sont fantastiques et peut-être même mieux qu'en Italie. Arrivée là-bas, Tyco, celui qui est chargé de l'atelier tatouage m'a installé sur un siège et prépare mon bas du dos à recevoir son tatouage. Ce tattoo, j'y pense depuis des semaines déjà et c'est aujourd'hui que j'ai décidé de sauter le pas et de me faire ma plume qu'on peut voir dépasser de mon pantalon. Il se prépare à commencer quand il fut interrompu par une jeune fille.

— Désolé du dérangement Tyco mais je voulais juste te remercier j'adore mon piercing

— De rien ma puce, mais nak bouko kene yeug (que personne ne le sache), si t'étais pas une copine de Maty jamais je l'aurai fait, content que ça te plaise.

— On va partir boy, lui dit une autre fille qui lui ressemble énormément

— Ne rentre pas trop tard Mame Maty.

— D'accord dit-elle avant de quitter la salle avec ses 2 copines mais elles restèrent à une distance suffisante pour que j'entende le reste de la discussion.

— Zeyna Sarr je te jure que tes parents vont te tuer, dit une des filles qui paraissait plus âgée

— Comment ils vont le voir sakh, c'est au nombril je te signale akh, on y va gnoune bala kene dignouffi guiss (avant que quelqu'un ne nous voit), dit-elle avant qu'elles ne partent toutes.

Je me retourne vers Tyco qui s'affairait à la tâche.

— C'est ta sœur khana ?!, je lui demande

— Qui Seynabou ?!, nonnn c'est une copine de Maty l'autre maigrichonne là, c'est elle ma sœur.

— Ah d'accord

Zeyna, Seynabou, Sarr.... non me dites pas que c'est la fille de Hamid ehhh.

Une bonne heure après, Tyco finit le tatouage qui était sublime, je lui paye la prestation et prends un taxi pour retourner à mon appart car oui j'ai décidé de quitter chez Aissatou, je lui est créé trop de problèmes la semaine dernière. Dans le taxi, je me souviens de la petite.... Non, elle ne peut pas être la fille de Hawa, à cette heure elle devait être à l'école, mais elle ressemble vachement à Hamid, pour être sûre de savoir que c'est elle j'appelle Hamid.

— Ouli qui m'appelle, dou diam (c'est mauvais signe)!

— Je n'appelle que quand c'est nécessaire, bref ta fille ne s'appelle-t-elle pas Seynabou Zeyna ?

— Oui pourquoi ?

— Pour rien .....

— Je sais que tu en meures d'envie, accouche, me dit-il lasse.

— Haha mon cher tu devrais dire à ta femme de garder un œil sur sa fille, ne devait-elle pas être à l'école à 10h, mais non elle était au salon de tatouage avec ses copines entrain de vivre sa vie comme sa Badiene, amna fite si khalé daal beug na li (elle est hardie pour son âge, j'aime bien)

— Comment ça au salon de tatouage  ?!, ioe Oulimata meuno bayi ninga mel (ne peux-tu pas changer ton comportement)

— Melouma néne nak ish (comment il est mon comportement), je savais que tu n'allais pas me croire, mais tu peux lui demander quand elle reviendrai et regarde son ventre pour en être certain, bref moi je te laisse je dois me faire pomponner ciao dis-je avant de raccrocher.

J'adore faire ma sheytane....

Seynabou Zeyna Sarr

— Ioe Zey', tu crois que le prof est assez bête pour ne pas avoir remarquer notre absence, me dit Sala

50 Nuances D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant