50 Nuances D'une Vie

Chapitre 30

Hamid Sarr

— Monsieur Sarr,....vous ici, me dit Aimée. 

— Aimée je vous rappelle qu'on est dans mon entreprise non

— Je sais mais....euhh vous n'aviez pas pris de congés ?, en tout cas on est content que vous soyez de retour parmi nous, votre bureau vous attends.

— Merci, amenez moi le registre des marchés des 2 derniers mois, merci.

— D'accord j'amène ça tout de suite.

J'entre dans mon bureau et m'assois sur mon fauteuil, regardant dans le vide, perdu dans mes pensées. Aujourd'hui je me suis réveillé et j'ai décidé de reprendre ma vie en mains, ça fait déjà quand même deux ans qu'elle n'est plus là, le mieux serait que la vie continue.

Quand j'étais sur le chemin j'ai eu l'impression de la voir, elle me hante chaque jour, je sens sa présence partout. Je ne sais même pas comment me sentir. Ma mère s'inquiète beaucoup pour moi et je m'en veux de la mettre dans cet état, mais comment me sentir face à cette situation, à cause de mon entêtement je l'ai perdu à tout jamais. Aimée me sort de ma rêverie en amenant les documents que je lui avais demandé, ça me changera sûrement les idées de travailler

Nadia Diouf

— Tu as tout enlevé ?!, demandai-je à Lahad

— Oui j'ai terminé, mais pourquoi enlever tous les avis de disparition de Hawa qu'on avait collé dans la rue.

— C'est Tata Khady qui a dit d'enlever toutes les affiches je sais pas pourquoi elle me l'avait dit depuis longtemps mais ça m'était sorti de la tête, Ousmane et Souley ce sont chargé du reste...

— Je pense qu'elle veut faire son deuil, parce que en deux ans on n'a pas retrouvé Hawa, il faut se mettre à l'évidence...me dit Lahad calmement.

— Mhhh c'est vrai...., bon ramenons tout à Dieu, Il fait tout le temps ce qu'il y a de mieux....., je fus interrompue par la sonnerie. Je suis allée ouvrir et j'ai vu Ami.

—Bonjour, me dit elle.

— Mhhhh, qu'est-ce qu'il y a ? Tu  veux quoi ?

— Je voulais juste qu'on sorte un peu, comme avant tu vois, cette époque me manque, tu me manques Nadia....

— Je t'arrête tout de suite Ami, mane khamnga lane moma meti (tu sais ce qui me fais toujours mal), tu t'es permis de juger ta meilleure amie, ta sœur, tu l'as connais très bien depuis la crèche, vous avez grandi ensemble, tu as osé douter d'elle ba diko khass ak saga (jusqu'à l'insulter), tu as brisé sa confiance et la mienne aussi, nignou melone mounotougn ko mel (on ne peut plus être comme avant)...

— Nadia...s'il te plait, juste aujourd'hui allons nous asseoir et discuter, je me sens pas très bien, j'ai eu l'impression de la voir aujourd'hui j'ai vraiment besoin de toi, dit elle sincèrement.

Sheuttt putain elle m'énerve, j'ai envie d'être fâchée contre elle mais je peux pas.

— Ok mais rien qu'aujourd'hui nak cédai-je.

— merci dit-elle tout sourire.

Je suis allée porter une robe simple, j'ai embrassé Lahad avant de partir avec Ami au restaurant.