Chapitre 43

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Hawa Wone

Trois jours après mon accouchement, je suis retournée à la maison avec la petite princesse parce que tout allez très bien pour toutes les deux. Avant ma sortie, Hamid avait aménagé un espace pour elle dans notre chambre qu'il avait décoré en rose, placé un petit berceau et d'innombrables doudous pour la petite, il vit vraiment dans un monde de bisounours.

Je savais qu'avoir un nouveau-né ne serait pas de tout repos mais là, oh mon Dieu, je n'arrivais plus à dormir. La petite ne dormait que le jour et dès la nuit tombée elle se réveilla en cri nous empêchant de dormir avec Hamid. On s'occupait d'elle à tour de rôles mais à chaque fois je me réveillais pour voir si tout allait bien, s'en était devenu un réflexe, rien qu'un petit bruit pouvait me faire sursauté. En plus de cela ma montée de lait était grave douloureuse parce que je produisais beaucoup de lait donc mes seins étaient toujours lourd que j'en avais mal au dos.

En vrai, on nous a jamais vraiment préparé au post-partum, juste les aspects positifs étaient énumérés. Certes avoir un enfant est une vrai bénédiction mais tout le travail qu'il renferme ferait fuir n'importe qui.
Heureusement ma mère est avec moi me tenant compagnie quand Hamid part au bureau et m'aidant à bien m'occuper de ma fille car quoiqu'il en soit Malick était déjà assez grand quand je l'ai connu mais les soins d'un bébé de 3 jours, c'était autre chose.
Maman m'a appris comment lui changé sa couche, la nettoyer parce qu'elle n'a pas encore commencé à se laver, comment bien la positionner pour lui donner le sein, lui faire faire son rot, lui soigner son nombril etc. En bref ce serait autre chose si elle n'était pas là. Elle est tellement brave et remplie d'énergie ma petite maman.

Outre ma vie de nouvelle maman, le baptême approche à grand pas. Malgré que j'en sois à mon deuxième enfant, celui ci sera ma première célébration, pour moi comme pour toute la famille. Maman et Ma Nabou ont formé un duo de choc pour l'organisation. Ma Nabou s'occupait des repas c'est-à-dire dire le laakh du matin, le thiebou yapp du midi et le méchoui du soir ainsi que tous ce qui étaient desserts et rafraîchissements.
Quant à ma mère, elle s'était chargée de ma réservation des bâches, chaises, sac-repas personnalisés, de prévenir les griottes ainsi que les bongomanes.

Au même moment, Tata Alimatou comme à son habitude s'affairait aux tenues que je devais porter. Dès le lendemain de ma sortie, elle m'avait fait parvenir Amadou le tailleur pour prendre les mesures afin de commencer la confection des tenues le plus rapidement possible.

Tous les frais d'organisation incombaient à Hamid le pauvre qui s'y mettait à cœur joie se sentant toujours coupable de n'avoir pas assister au baptême de notre fils.
Déjà qu'hier, il m'avait remis énormément d'argent. Connaissant nos traditions et coutumes, il savait que j'allais dépenser beaucoup d'argent pour les térangas de ses sœurs, sa mère et ses cousines et il a tenu à ce que tous cela soient à ses frais. J'ai tellement insisté sur le fait que cela me revenait mais il a dit niet, ne concevant pas que ce soit moi qui donne des cadeaux au lieu d'en recevoir alors que c'est moi qui ai souffert et leur a donné une petite fille.

Pour cela, je suis d'accord.

J'ai aussi eu à récupérer une partie de ma dot que j'avais déposé à la banque pour remettre le tout à Maman qui se chargea d'aller acheter les tissus : getzner, wax, brodé, bazin riche etc, les bijoux et autres cadeaux à offrir à la famille de mon mari.

À côté de toute cette frénésie de l'événement, Hamid et moi avions discuté du potentiel nom qu'on donnerait à notre princesse.

50 Nuances D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant