Seynabou Zeyna Sarr
Une Semaine Plus-Tard
- Voilà comme ça, mets bien les piques, c'est bon... magnifique, lui dis-je
- Je trouve que je ressemble à un chou-fleur
- Toi aussi Hidjatou chou-fleur nak, tu es magnifique comme ça, j'ai même choisi ce type de voile et la couleur parce que ça te va bien, mais si tu te sens pas à l'aise aussi on peut changer
- Noue-le comme tu fais le tien, me dit elle
- d'accord, approches
Elle se rapprocha de moi et je défais son voile avant de le nouer de la même manière que le mien.
Ça fait une semaine que j'ai rencontré Hidjatou, une fille en or. Elle m'appelle et m'envoie des messages sans cesse à propos de comment elle devrait s'habiller pour couvrir son corps sans ressembler à une bâche, comment elle devrait nouer son voile etc, et on s'est rapproché en cette semaine seulement. Aujourd'hui je l'ai rejoint à l'heure de ma pause au jardin public pour lui donner le voile que je lui avais acheté et elle en était ravie surtout parce que j'en ai aussi de cette couleur.
- héé, j'ai même pas vu l'heure passé Hidjatou, je dois retourner travailler, au revoir, on se capte ce soir
- D'accord ma puce passe une bonne après-midi !
Je me leva, portfolio à la main et me dirige précipitamment vers l'immeuble de l'entreprise, je prends l'ascenseur et arriva directement au deuxième étage. Je me dirige à mon bureau et feuillète les documents, plans et images de l'espace extérieur de l'hôtel que m'avait envoyé Mme Mbacké, la paysagiste.
Elle a oublié de me donner la clé USB pour la conception 3D, me dis-je intérieurement
Je décide de l'appeler sur le fixe de son bureau mais elle ne décroche pas. Je me lève alors pour aller dans son bureau pour lui demander. Etant debout sur le pas de la porte de son bureau, je la vois papoter avec 2 autres employés et nul étonnement que ce soit moi le sujet de la discussion.
- Mais Binta amnga fite, patronne bi warnala wo té doko falé (tu es osée Binta, la patronne t'appelle et tu ne réponds même pas), lui dit une des filles
- Bayiko fofou, sama yone nekoussi (laisse sonner, je m'en fiche), je suis sûre qu'elle m'appelle pour critiquer le travail, wayé sama yone, bouko nékhoul mou deme outi kenene pour defko (mais je m'en fous, si ça ne lui plait pas elle n'a qu'à aller chercher quelqu'un d'autre pour le faire), en plus ne dis plus que c'est ma patronne, je ne suis pas dans son service c'est pas parce que je suis dans son étage que je suis sous sa supervision, dit Mme Mbacké
- et tu as raison, elle vient de je ne sais où et veut nous diriger, c'est pas parce qu'elle est la fille du patron qu'elle peut se croire tout permis hein, depuis qu'elle est devenue directrice du service dafa monté grade, dignou yoni rek (elle se croit supérieure et nous fait faire toutes sortes de tâches), ajouta l'autre fille, on était dans la même école au collège, dafa rew ba neup, bougn ko bayé mou poupe sougnou kaw bop yi (elle est impolie, si on la laisse faire elle se croira tout permis ici)
- hum hum, les interrompis-je, vous trois, dans mon bureau !
Sans les attendre je les devance à mon bureau et elles me suivirent toutes précipitamment.
- Mme Sarr qu'..., articula Mme Mbacké avant que je la coupe
- non, c'est Mlle Sarr d'abord. Ensuite, c'est pendant les heures de travail que vous faites vos commérages ? et surtout ces commérages me concernant moi !!
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50 Nuances D'une Vie
Ficción GeneralCroyez vous au hasard ? Oui....votre vision des choses changera sûrement. 30 ans, médecin anesthésiste mais célibataire. Souvent traitée de vieille fille, Hawa Wone cache une cicatrice indélébile en elle qui l'éloigne des hommes et aussi de son âme...