chapitre 24

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Hawa Wone

Nous sommes arrivées dans une bâtisse étonnement moderne et bien entretenue, nous y avons trouvé une longue fil d'attente comme à l'hôpital. Nadia s'est approchée de l'homme qui se tenait devant une chambre que je suppose être celle de la dame, elle lui souffle un mot à l'oreille et ce dernier nous permet d'entrer avant les gens qui patienter. Bras long.

— As'alamou Aleykoum Sokhna Banel dit Nadia en faisant un génuflexion en guise de salutation.

Une jeune femme d'environ la quarantaine était assise sur un nappe de prière, elle portait un grand boubou en Khartoum, un plateau de sable et beaucoup de chapelets étaient posés devant elle , et la chambre était décoré de pleins de Kamile. Ce n'était vraiment pas à quoi je m'attendais, je pensais voir une chambre très sombre avec beaucoup de cauris et de tissus rouges mais non c'était......lumineux et pieux comme pièce. Nous nous sommes installées sur une petite nappe en pagne.

— Hawa Wone Sarr, khamna lila fi indi (je sais ce qui t'amènes), me dit-elle en me regardant avec insistance et en se curant les dents avec un bâton de siwak.

Comment connaît-elle mon nom, Nadia lui en a-t-elle parler ?, je me suis retournée vers elle et elle haussa les épaules pour me faire comprendre qu'elle n'a rien fait.

— Elle ne m'a rien dit, continua la dame, sa goro bi deh sonal nala torop temps yi (ta belle-mère te fatigue beaucoup ces temps ci), pourtant moussoul nakari derete (et pourtant elle n'a jamais été comme ça), tu as bien fait de venir, quelqu'un a détruit la belle relation que vous aviez, tu sais très bien qui s'est au fond de toi.

— ah bon, dis-je surprise.

— Humhum, dit elle en hochant la tête, wayé khamoul né sa Ndeye daff la nguemb banga di goné (mais elle ne sait pas que ta mère t'a protégé depuis ta tendre enfance), tu as une protection parfaite, le Seigneur est avec toi, ne t'inquiète pas Aissatou ne sais pas à qui elle a affaire.

— Ais...aissatou, comment la connaissez vous ?, dis je vraiment très troublé.

— Ne sois pas inquiète ma fille, prends ça dit elle en me tendant un morceau de papier, je l'ai préparé car je sentais ta venue, ceci n'a rien de mystique, Al Quran la, tu le mettra sous ton oreiller pour dormir pendant 3 jours et quand tu refera à manger pour ta belle-mère, avant de le lui donner recite le 255e verset de la sourate Al Baqara, puis 2 Ikhlass, 2 Falaqi, 2 Nasi et enfin souffle y trois fois, tu verra la situation s'arrangera en quelques jours. Et aussi ma fille, protège tes arrières, fait attention à tes moindres faits et gestes, quelqu'un te veux un très grand mal, je ne sais qui s'est car il agit dans l'ombre, mais est très proche de toi et est foncé de peau, et quand il frappera ce sera très dur, renforce ta foi, vas y ma fille, que la paix soit avec toi et que Allah guide tes pas.

— Merci beaucoup Tata dis-je en lui remettant un billet de 10000 fr.

Toutes ces révélations me font peur, d'abord ma mère ensuite cette femme, et elles tiennent toutes les deux le même discours, une personne noire, très proche de moi et qui me veux un grand mal. J'ai déposé Nadia chez elle et je suis rentrée chez Maman Nabou.

Quand je suis allée dans ma chambre j'ai mis la feuille sous l'oreiller comme Tata Banel me l'avait demandé et j'ai préparé le diner en prenant soin de faire les invocations pour le plat de Maman comme les filles sont toutes les deux sorties.
Je toque à la porte de Maman Nabou et celle-ci me dit d'entrer.

—Maman Nabou voila ton diner

— Je n'en veux pas, dit elle sans un regard pour moi.

— Mamannn tu vas faire une hypoglycémie, mange rek ne joue pas avec ta santé.

50 Nuances D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant