TOME II : Chapitre 15

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Hawa Wone Sarr

- Combien de fois je te dirais que je vais bien maman, me dit Malick de nouveau, ça avance très bien ici gnoungi si diam Alhamdoulillah (on va bien Dieu merci)

- Crois-moi Tata Hawa, tout marche comme sur des roulettes ici, et vous là-bas, ça avance les rénovations du supermarché

- oui très bien j'ai parlé à ton beau-père tout à l'heure, il a dit que les seniors de ta sœur font un superbe travail

- Ah c'est bien ça, normalement on viendra le mois prochain pour amener les premières récoltes Insha Allah sur ce je te laisse tata, je dois aller nourrir les poules

- D'accord ma chérie prends soin de toi, et toi aussi Malick je suis fière de toi

- merci maman, passe le bonsoir a papa

- j'y tâcherai, dis-je avant de raccrocher.

Ça fait déjà 6 mois que Malick et Aby sont partis, ils nous manquent beaucoup mais ça reste supportable parce que Aida s'est installée à la maison pour un moment, entre elle et sa mère ça ne va pas bien ces temps ci, de même qu'avec Hawa, c'est pour cela qu'Hamid lui a proposé de rester à la maison quelques temps.

2 semaines qu'elle est ici et n'empêche, elle crée des histoires. Elle se dispute sans cesse avec Jeanne pour un oui ou un non, avec Zeyna pareil mais celle-ci étant devenu pacifiste elle ne suit pas sa sœur dans ses excès de colère. Quand à moi aussi elle me fait des crises des fois, à croire qu'elle a de nouveau 4 ans, un moment j'ai cru qu'elle était enceinte à cause de ses sauts d'humeur et quand j'ai essayé de comprendre elle a tout de suite été chez Hamid pour lui dire que je la soupçonnais d'être enceinte et ce dernier ne m'a pas rater, il m'a passé un de ces savons. D'ailleurs, c'est le seul avec qui Aida s'entend.

-Maman....., en parlant du loup, le diner est près ?

- Je sais pas chérie demande à ta sœur

- D'accord j'y vais

Aida Sarr

-Coucou Zey' chérie, comment tu vas ?

- salut Aida, je vais bien et toi ?

- Ça va !, le diner est prêt ?

-oui, me répond elle tout sourire

- thieuy sama cordon bleue bi lo togg tay, khamnané Jeanne mom defoul dara si wagne bi, anh Jeanne (elle ne fait que cuisiner mon cordon bleu, je sais bien que Jeanne n'a rien fait , hein Jeanne)

- doumala sakh tontou (je réponds pas à la provocation), me dit cette dernière

- aujourd'hui on a préparé de la sauce de lentille, dit Seynabou

- quoi ?, sérieux ! Lentille, mane deh rerouma kone (je vais pas diner alors)

- Ah pourquoi ?, me demande Zeyna

- Toi aussi Zeyna nima mel dina lek lentille, lentille lekou bodio-bodio la (toi aussi Zeyna tu m'as vu moi manger des lentilles, les lentilles c'est pour les miséreux)

- mhh ya wakh lolou, kone deh nous tous on est des bodio-bodio y compris papa, ioe nak si t'es pas bodio-bodio comme nous c'est ton problème (mhh c'est toi qui dit ça, alors nous tous on est des miséreux y compris papa, mais si toi tu n'es pas miséreuse comme nous c'est ton problème), me répondit elle simplement

- comment ça "comme nous", kone daal dang ma guené si wakh dji (alors tu m'as sorti du lot), m'emportai-je

- Ah bien sûr toi aussi Aida, ioe kate yané lentille lekou bodio-bodio la (c'est toi qui dit que les lentilles c'est pour les miséreux), vue que toi tu n'en manges pas et que nous oui on est des bodio-bodio (miséreux) et toi non. Ci guatal boko si famille bi (pour faire court tu ne fais pas partie de la famille)

50 Nuances D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant