Malick Sarr
— Malick, les chemins de l'amour sont glissants, on a tendance à tomber à force de s'y aventurer
— Hawa Wone la philosophe ngay am fofou (ça c'est Hawa Wone la philosophe qui parle), lui dit Aida, non belle-soeur yakamtina nga seuysi si keur gui ohh (non belle-sœur j'ai hâte que tu t'installes à la maison ohhh).
— Personne ne peut être sérieuse avec toi Aida, on est entrain de parler sérieusement deh bakhna.
— Legui ioe qu'est-ce que tu veux dire par là Hawa ?, je lui demande
— Ioe bo amé fite rek nema (si tu en es capable dis moi que) tu n'apprécies pas Aby même un tout petit peu
— Je l'apprécie kay, mais comme une pote, c'était mon amie avant tout et même sakh mom elle ne m'aime pas donc les filles ne vous fatiguez pas.
— Mhh c'est toi qui dit ça. Quand j'étais venu la dernière fois, j'ai bien vu la petite crise de jalousie qu'elle faisait par rapport à Maty la copine de Zeyna, ajouta Aida
— Vous vous faites des films vous, je vous laisse bala ngene may indil riir (je vous laisse avant que vous ne me créez d'histoires) attendez Zeyna ici elle arrive.
Je les laisse au salon et retourne à ma chambre. Ses filles sont de vrais commères, au lieu d'attendre calmement Zeyna au salon pour qu'elle les accompagne à faire leurs achats pour préparer le mariage de Abdou et Hawa, elles me forcent à écouter leurs débilités là...
Arrivé à ma chambre je trouve Aby entrain de ranger ses affaires dans le compartiment de libre de l'armoire.J'oubliais ! Maman l'a demandé et un peu "forcé" à dormir dans ma chambre parce qu'il y a une infection de punaise de lit dans sa chambre et Zeyna a catégoriquement refusé de l'accueillir. Cette conne, elle est peut-être devenue calme mais elle reste tout aussi têtue.
— J'espère que ça te dérange pas..., dit Aby me sortant de ma réflexion
— Quoi ?!
— Ça te dérange pas que je reste ici le temps qu'on désinfecte ma chambre ?
— Non t'inquiètes tu peux rester autant de temps que tu veux...
— ....
— .. je... je veux dire que tu dérange pas. Mets toi à l'aise
Quand elle eut fini de ranger ses habits dans l'armoire, elle apporta un matelas et le placa un peu plus loin dans la pièce
— Tu comptes pas dormir par terre j'espère ?, je lui demande
— Euh oui pourquoi ?
— Ioe deh tu veux que maman me tue, si elle te trouve sur le matelas elle va s'en prendre à moi. Tu sais ce qu'on va faire, tu va dormir sur le lit et moi je me coucherai en bas.
— Ça me dérange pas de dormir en bas Malick et si Tata venait à en parler je lui dirait que c'est moi qui ai voulu.
— Je t'ai dit que je vais dormir en bas, legui considère que damalay guanalé rek (maintenant considère toi comme mon invitée)
— Bon d'accord si tu insistes wayé (mais) je te connais très bien meuno teude si souff, bo soné rek (tu ne peux pas dormir sur le sol, si tu es fatigué) tu me dis je te cède le lit, dit-elle sur le ton de la rigolade.
— Bon moi je dois aller au travail, il faut que je fasse bonne impression
— Oui t'as raison vas-y . Moi je pense que je vais accompagner Zeyna et ses cousines à faire leur achats, mes cours de la journée sont annulés
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50 Nuances D'une Vie
General FictionCroyez vous au hasard ? Oui....votre vision des choses changera sûrement. 30 ans, médecin anesthésiste mais célibataire. Souvent traitée de vieille fille, Hawa Wone cache une cicatrice indélébile en elle qui l'éloigne des hommes et aussi de son âme...