Chapitre 48

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Seynabou Zeyna Sarr

— Merci 'Pa, dis-je en sortant de la voiture

— Ne rentre pas trop tard nak !

— D'accord au revoir

Je me retrouve devant chez Nafissatou et je sonne à la porte. Ça fait trois jours que j'essayais de me faire pardonner par les parents parce que c'est bientôt les vacances et je ne resterai pour rien au monde cloîtrée à la maison comme une asociale. Ils ont finalement accepté mes excuses et m'ont prévenu qu'à la prochaine bêtise j'aurai une punition digne de ce nom et à laquelle je ne m'attendrais pas, je ne compte pas les provoquer nak, je ne suis pas suicidaire.
Makhtar, le grand frère de Nafi vient enfin m'ouvrir la porte et me dit que Nafi est dans sa chambre. Je la rejoins et vois qu'elle était déjà entrain de classer les faux ongles par taille.

— Salut Nabou, tu es arrivée tôt, khana t'avais pas des exercices ?

— Si, mais j'ai tout fait même si j'en ai faussé beaucoup mais je les ai fait moi-même, la physique en seconde c'est vraiment de la merde !

— T'es seulement en 2nde et tu te plains, attend d'arriver en terminale, ba gnoulay wakh ay wakhou (qu'on te parle des) interférence lumineuse, effet photoélectrique

— Shiii ne me stress pas dès maintenant Nafi, bouma kheup sa stress binga neké (ne me transpose pas ton stress)

— Wa viens, j'ai déjà trier les capsules par taille me dit elle en rigolant.

— tu veux quelle couleur ?!, je lui demande toute excitée

— Je te laisse choisir, tu va te faire les ongles aussi non ?!

— Non je prie moi, douma yéfere (je suis pas une athée) !, lui dis-je sur le ton de la rigolade

— Shiii fatewone na Ya Seyda (j'avais oublié que tu étais une sainte), wayé nak fais bien mes ongles, mets y des stickers et tout, me répondit-elle sur le même ton

— Laisse moi gérer seulement, tu parles à une pro du Nail Art je te signale

—Mais oui c'est ça, ça va les chevilles, pas trop enflées !

On continua à discuter de tout et de rien comme à notre habitude quand on se retrouve. Quand on eut fini, quelqu'un toqua à la porte et  c'était sa maman

— Coucou Zey' chérie, kagn ngafi (tu es là depuis quand) ?

— Salut Tata Lala, pourtant je suis là depuis une bonne trentaine de minutes deh, comment tu vas ?

— Je vais bien Alhamdoulillah et ta maman ?

— Elle se porte à merveille

— J'ai fait des cookies pour le goûter. Si vous en voulez, venez les prendre à la cuisine avant que les garçons ne les terminent dit elle avant de repartir

— Les garçons ?!, demandais-je à Nafi

— Ah je t'avais pas dit, un ami d'enfance de Makhtar a emménagé dans le quartier y'a près d'un mois et il squatte chaque jour ici...

50 Nuances D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant