50 Nuances D'une Vie

TOME II : Chapitre 16

Abibatou Sy

- des clefs, c'est pour quoi ?!

- Hier soir j'étais parti à un hôtel pas loin pour nous réserver une chambre, après tout le travail qu'on a fait ses derniers 6 mois, on a besoin d'un peu de vacances

- t'es pas sérieux dis-je toute excitée

- y'a une grande piscine et les bungalow se trouvent dans la lagune, les pieds dans l'eau quoi, un vrai coin de paradis !

- on part quand ?!, je lui demande ne pouvant plus m'empêcher de sourire.

- dès maintenant si tu veux

- QUOIIII, attends je prépare mon sac, je ne sais même pas ce qui m'a poussé à mettre un maillot de bain dans ma valise mais c'est une bonne occasion.

À ces mots, je me dirige vers la chambre, sors un sac et y mets quelques vêtements. Je m'habille d'un robe blanche qui m'arrive au genoux, mis mes sandales et un chapeau.

-on y reste pour combien de temps ?

- une semaine, mais si tu veux on peut ....

- non c'est bon, une semaine c'est parfait et comme tu l'as dit on a besoin de vacances

Dès qu'on eut terminé de ranger nos affaires tous les deux, on a prévenu les voisins de notre absence puis on a pris la route.
L'hôtel se trouvait à 37 minutes en voiture de la maison et s'appelait Adjana Hôtel.

Quand on arriva, j'en resta bouche-bée, c'était magnifique et comme Malick l'a dit, un vrai coin de paradis. Je ne m'imaginais pas qu'il y avait d'aussi beaux hôtels au Sénégal en dehors de ceux de la petite côtes et du Cap Skirring mais là, ça dépassait toutes mes attentes. Vu que Malick avait déjà réservé notre bungalow et pris les clefs, on ne fut pas obligé de passer par l'accueil.

Dans le bungalow c'était encore mieux. Un grand lit bordé le milieu de la pièce, avec une décoration épurée toute faite de bois, la salle de bain était énorme aussi, et on avait une magnifique vue sur la lagune, un vrai lieu d'évasion.

- quand tu auras terminé ta contemplation rejoins moi au resto, je crève la dalle moi.

- waaaa doma khar, dama kham fou resto bi nek (mais tu m'attends pas, je ne sais même pas où se situe le resto)

- nga mougn (c'est ton problème), dit-il avant de quitter la pièce d'un pas rapide.

Je courus derrière lui essayant de le rattraper mais en vain. C'est au moment où il pénétra dans ce que je devinais être le restaurant qu'il daigne enfin se retourner vers moi en me lançant un sourire moqueur. Je m'arrêta un moment essayant de reprendre mon souffle tant bien que mal

- je...e vais.... je vais... je vais te tuer Malick Sarr

- chuuuttt, reprends ton souffle ne t'étouffes pas, me nargua-t-il

Ces moments d'insouciance m'avaient manqué, on était tellement complice auparavant mais depuis qu'il s'est passé ce qui s'est passé, je ne retrouvais plus notre complicité d'avant. Je souris à cette réflexion

- viens way khana t'as pas faim ?

- si, lui répondis-je

On s'installe sur une table de deux et il appelle un serveur pour qu'on puisse passer commande.

-mhhh ça fait tellement longtemps que j'avais pas mangé une aussi bonne pizza, dis-je savourant mon plat

- c'est vrai qu'elle est bonne, mayate ma bene tranche fofou  (donne-moi une autre tranche)