Un père

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- donc vous sortez ensemble ? Demanda Noah calmement.

Ils étaient toujours en conversation vidéo et Théo se plaignait de ne pas être avec eux en vrai. Ses taquineries risquaient fortement de déborder en guerre amicale entre eux. Comme des gamins. Sam lui soufflait longuement face à leur enfantillage, plus pour la forme.

- non, on dort ensemble, c'est tout.

Jimmy approuva d'un mouvement de tête. Ils ne s'étaient embrassés qu'une fois, c'était alors furtif et son ventre se retournait rien que d'y penser. Car cela n'avait rien avoir avec les baisés enflammé de Jo. Ou ceux innocents avec Antoine. Ceux pour s'amuser avec ses amis. Non, les baisés de Will était tellement plus qu'il ne savait pas quoi non plus. C'est infiniment précieux.

Tout était un délicat jeu d'équilibre. Will, de part son vécu, n'était pas démonstratif. Il n'était pas à son aise face à ses propres sentiments. Jimmy l'avait compris un jour au soir avant de dormir contre lui. C'était déjà beaucoup et aimait ce jardin secret qui se créait uniquement pour eux.

- à d'autres, fit Sam.

- vous n'êtes vraiment pas sympa. On fait ce qu'on veut. Laissez nous tranquilles ou je balance les dossiers, menaça Jimmy.

- on doit se lever nous, on a un shooting photo à faire, développa Noah avec son accent américain.

Ils se saluèrent avant de finir la conversation. Jimmy se laissa tomber en arrière ce qui fit rire Antoine.

- tu n'oserais pas ? S'inquiéta Sam

- à d'autres, vous me cherchez, moi je vous renvoie la pareille ! Par exemple, toi... tu voulais être la princesse dans les films. Quand on jouait, tu volais les robes et chaussures de maman pour faire la princesse en détresse. Et un jour Théo a foutu le feu à la robe que vous avez jeter dans la baignoire avec de l'eau.

- je m'en souviens, papa à dit que c'était rien vu qu'elle ne reviendrait plus... ajouta Sam avec tristesse.

- c'était un homme cruel, affirma froidement Will

Leur conversation se conclut sur ses mots puisqu'ils furent appelé à souper. Ils passèrent toute la soirée en famille dans la bonne humeur.

Jimmy, écouteurs au fond des oreilles balançait tranquillement la tête en dessinant dans un de ses carnets, il commença à avoir déjà une petite pile. Allongé sur son lit, sa boîte de crayon de couleur poser d'un côté et son plumier devant lui, tout manqua de tombé quand Will se laissa tomber à côté de lui.

Il s'allongea sur le ventre à ses côtés et observa le dessin du garçon. Jimmy dessinait de tout et ne s'arrêtait pas à faire des mots.

- c'est magnifique...

Il venait de terminer la partie croquis et était passé à la colorisation en lui même.

- Loyd dit qu'un trait mal fait n'est jamais mauvais, il faut laisser aller sa main librement aussi. J'aime bien griffonner

- quand tu dis Loyd, tu parles de l'acteur ?

- c'est une longue histoire, mais oui

- longue comment ?

- C'est Théo, avant de sortir avec Noah, il est sorti avec Célestin, un super artiste qui sortait de la même université que lui d'ailleurs. Il parait que mon frère a été un peu un connard sur le coup. Bref, Célestin sort avec Loyd. L'école a fait une exposition de ses anciens élèves et c'est comme ça qu'on l'a rencontré.

Il acquiesça. Will jeta un œil au mur fraîchement taguer.

- Jimmy... il souffla

Le plus jeune tourna la tête vers lui, intriguer.

- on a jamais parler de nous deux...

- tu veux savoir quoi ? Il fit plus franchement.

- on est quoi tout les deux ?

Il se contenta d'hausser les épaules en lui souriant.

- tout ce que je sais c'est que quand tu es à mes côtés, tout semble plus léger...

- et ton prof de danse...

- à un moment, il y a eut quelque chose... mais Jo, il a une copine et n'assume pas ce qu'il ressent pour les mecs...vraiment pas.... et avec tout ce qui est arrivé à mes frères, je veux pas à devoir me cacher. Peut-être que j'ai été dur avec lui... mais à ce moment là, tout étaient compliqué en dehors de ça. Et tu étais toujours là, dans l'ombre... je sais pas, ton comportement froid envers moi, y a peut-être aussi jouer mais il était clair que tu m'attirais sans que je m'en rende compte.

Will ne le lâchait plus des yeux. Il approcha son visage du sien et cogna contre son front en fermant les yeux.

- quand je t'ai trouvé aussi proche de ton prof, j'ai vu rouge

- j'avais compris, il pouffa. Je venais de le remballer en plus

Le blond sourit un peu plus. Il l'embrassa comme la première fois, délicatement et furtivement.

- quand tu es arrivé chez nous, je ne t'aimais pas, peut-être parce que tu es le fils de l'ordure qui m'a fait souffrir ou alors parce que tu es l'enfant légitime de celle que je considère comme ma mère... je voyais comme un gamin pourri gâté, un type insignifiant qui n'avait rien d'interessant.

Il soupira contre ses lèvres.

- Puis à cette soirée, il n'y avait rien de ce que je pensais. Je croyais que toi et tes amis vous vous donniez juste un genre à parler musique, rap et autre, mais pas du tout. Mais vous squattiez bel et bien un lieu abandonné, et toi tu ne faisais pas semblant de taguer les murs. Mon regard à commencer à changer. Ce serait mentir de dire que je comprends tout mais je sais que je suis bien à tes côtés. Et je souhaite y rester aussi longtemps que tu le voudras bien...

Renier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant