Renier

Danger ?

Jimmy était assis sur le lit d'une chambre assez simple. Elle était grande et spacieuse, des murs blanc, de grande fenêtres qui donnaient sur une vue imprenable. Le lit aux drap gris bleuté lui paraissait immense, dans un coin se trouvait une garde robe tout aussi grande et un grand bureau se tenait dans un autre coin.

Il n'arrivait pas à comprendre, il se souvenait du portrait sombre que leur avait fait ses frères. Il était trop petit pour se souvenir d'elle quand elle est partie. Une femme violente qui n'hésitait pas à punir par des coups. Elle avait frappé ses frères. Puis un jour, ils ne savaient pas pourquoi, elle était partie, les laissant seules avec leur père. Ils avaient vécu dans cette petite maison. Leur mère semblait avoir plutôt bien réussi à voir les lieux.

Il ne savait plus quoi faire, il n'était pas sur qu'elle apprécie que son enfant ne veuille pas vivre avec elle. En y pensant il se dit qu'il n'avait probablement pas le choix. Sans compter qu'elle l'avait enlevé une fois, alors pourquoi pas deux.

Il fut sorti de ses pensées par une personne frappant à la porte.

- entrez...

Il entendit la porte s'ouvrir puis être refermée. Au bruit des talons aiguilles, l'adolescent devina qu'il s'agissait de sa mère. Cette dernière s'assît sur le lit que son fils avait poussé jusqu'à la grande baie vitrée.

- Jimmy... elle commença, parle moi franchement s'il te plaît

- j'arrive pas à comprendre pourquoi tu nous as abandonné et que tu reviens comme ça et plutôt que de faire comme tout parents et venir me trouver, toi tu me kidnappes

- je t'ai dit que je n'avais pas le choix, j'aurais aimé que cela se passe autrement

Jimmy observa le paysage sans lui adressé un regard, cette réponse, il la connaissait déjà et était bien trop vague.

- j'aimerais que tu me dises la vérité, j'ai deviné que tu es une mafieuse. Surtout si je dois vivre ici

Il entendit un léger soupire. Elle semblait chercher à garder son calme.

- tu n'es pas mon prisonnier Jimmy...

- si je te demandais de retourner vivre chez Lisa, tu serais d'accord ? il lui demanda en la regardant dans les yeux d'un ton sec.

Il vit un soupçon de peine chez elle qui s'évaporera sous le poids d'autre chose. Elle se leva et fit les cent pas en mordillant un de ses faux ongles. Elle sembla alors en plein tourment intérieur pour savoir quoi lui dire. La femme finit par s'arrêter devant la baie vitrée.

- il y a des choses que tu ignores. Théo est loin d'ici, Sam vit avec un ex prisonnier. Ils sont en sécurité, toi tu n'as rien qui te protège. Sans compter que tu mets Lisa, Mélodie et Antoine en danger.

Jimmy fut surpris de voir combien, elle connaissait si bien leur vie. Et aussi qu'elle ne semblait pas être dérangée par l'homosexualité de son fils.

- qu'est-ce qui pourrait nous faire du mal ? Il finit par demander

Elle soupira, elle semblait savoir qu'elle n'avait d'autre choix que de tout lui avouer. Il ne lâcherait pas avant de savoir.

- ton père, ne croit pas que si il est en prison, cela ne l'empêche pas d'agir, il a beaucoup de contacts

- je le sais, enfin je m'en doute

- comment ça tu le sais ?

- Sam reçoit des lettres de lui

Le visage de la femme blanchi malgré tout son maquillage. Elle se leva brusquement et parti en direction de la porte de la chambre, le pas rapide et ses talon frappant le sol. Elle ouvrit la porte et se stoppa. La femme lâcha un soupire et se tourna vers son fils cadet.

- je n'ai pas toujours fait les bons choix, je n'ai pas non plus toujours eut le droit de choisir. J'aimerais que tout, depuis bien avant ta naissance ne se soit passé autrement mon chéri. J'aimerais que les choses changes. Toi et tes frères, je vous ai abandonné, ils t'ont parlé de moi, sûrement en mal, je n'ai jamais été une bonne mère pour eux. Je n'ai pas le droit de te séquestrer plus que nécessaire Jimmy, tu peux aller où bon te semble mais ton père... ton père, je ne sais pas si il est mieux ou non qu'il soit en prison au final.

Le jeune garçon fronça les sourcils. Sa mère était étrange, son comportement était étrange.

- j'ai fait déposer tes affaires sur le meuble là bas... elle ajouta en désignant du menton une commode. Il y a ton téléphone avec, appel qui tu veux, même la police si ça te chante, mais comme Sam l'a démontré, ils sont pourri et incapable.

Elle ajouta qu'elle était à sa disposition si il y avait quoi que se soit et quitta la pièce, laissant à nouveau son fils seul et perdu. Peut-être que s'éloigner d'elle l'aiderais à y voir une plus claire.