Déclaration

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Ses doigts jouaient entre eux nerveusement, la situation était complexe. En face de lui, la policière finissait d'écrire les informations de la personne le précédent.

Après avoir déposé chacun à son école et reçu les encouragements de Mélodie, il n'avait pas pris le chemin de la fac mais du commissariat de police. Il avait rapidement expliqué à l'accueil et on l'avait envoyé devant cette Sonia. Elle n'avait pas l'air trop méchante, se serait plus facile. Elle décrocha la tête de l'écran et se tourna vers lui.

- bonjour, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

- je voudrais apporter un élément à un dossier qui a été fermé il y a trois ans

La femme fronça les sourcils.

- explique moi...

- c'est une histoire de vol, nous avons été cambriolé il y a trois ans et le coupable a été retrouvé très facilement. Il s'agissait de Devon Sorbier...

La femme tapa rapidement à l'ordinateur et ouvrit un dossier.

- oui, il a été relâché il y a quelques jours

- je sais... c'était mon petit ami... et c'était toujours le cas... pendant le vol, j'étais avec lui...

La policière regarda rapidement son ordinateur puis se tourna vers lui.

- il est inscrit que vous étiez avec votre père et qu'il en avait la preuve

- peu importe, moi je sais où j'étais...

Sam voyait qu'elle ne le croyait pas. Mais il continua, il lui fallait le faire :

- hier, j'étais avec ma demi-sœur et on a un peu fouillé, elle y a tenu. Dans le grenier je suis tombé sur notre télévision voler sous un drap...

Il sortit son appareil photo et le donna à la femme. Qui le prit.

- vous auriez pu faire avec votre smartphone, on y aurait vu mieux qu'avec ce vieille appareil.

- vous allez le prendre pour un malade mais mon père est un malade qui m'espionne en constance. S'il trouve ça dans mon téléphone, j'ai bien peur de la suite... tenta Sam

- écoute petit, j'ai d'autres choses à faire, du vent

Sam baissa la tête et se leva en remerciant la dame avant de partir. Il sortit du bâtiment, c'était injuste qu'on croit son père et non lui tout ça parce qu'il était mineur à l'époque.

Une main se posa sur son épaule et il se retourna surpris. Un homme en uniforme se tenait devant lui.

- je t'ai entendu parler avec ma collègue, je peux voir cette photo ? Fit l'homme avec un air bien veillant

Sam hésita avant de lui donner l'appareil. Il examina la photo un moment avant de lui rendre.

- c'est assez étrange en effet... je vais voir ce que je peux faire, je te contacterai si j'ai du nouveau

Sam remercia le policier avant de le regarder partir. Il se dirigea vers sa voiture, il n'avait pas envie d'aller en cours, surtout que ça ne l'intéressait pas plus que ça ses études. Il avait une autre destination en tête.

Il se gara dans une ruelle adjacente et sortit de sa voiture pour rejoindre l'entrée du salon de coiffure. A peine un pied à l'intérieur que Ethan lui tomba dessus.

- ça a été ?

- on verra et bonjour

- oui bonjour, Devon est en haut par contre cette fois-ci privilégier la chambre s'il te plaît

- je verrai ce que je peux faire

Sam sourit et lui fit la bise avant d'aller à l'appartement. Il entra et né du pas chercher loin avant de tomber sur son petit ami dans le divan occupé avec un jeu vidéo. Ce dernier lâcha sa manette pour lui ouvrir grand les bras. Il retira sa veste et alla se jeter sur lui.

Ils s'embrassèrent un moment avant de faire un rapide débriefing de son passage au commissariat ainsi que ses craintes et espoirs.

La main de Devon passa dans ses cheveux noir avec douceur.

- j'ai de la chance de t'avoir... par contre je t'apporte que des problèmes, marmonna Sam contre lui.

- tu m'apporter surtout du bonheur, je suis bien avec toi

- à cause de moi tu as fini en prison, ça va te poursuivre

- tu sais très bien que je me lamente jamais sur mon sort. J'ai pu passer mon bac, j'aurais bientôt un permis et la semaine prochaine je tester un premier job.

- mais si on se serait séparé, tu aurais déjà tout ça

- c'est sur, et je serai triste parce que il me manquerait une partie de ma vie

Sam lâcha son regard pour baisser les yeux.

- hey, je te connais, tu vis dans cette peur constante mais un jour ça ira mieux.

- ça va toujours mieux quand je suis avec toi...

Il soupira et se blottit plus contre lui.

- tu pars quand ?

- à quatre heures

- donc on a cette fin de matinée et l'après-midi pour nous deux

- ouais

Devon l'embrassa sans attendre.

Renier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant