Révélation

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- j'écoute

- je vais fumée une clope, tu viens ?

Mélodie soupira en levant les yeux au ciel avant de prendre sa veste et de le suivre dehors. Sam s'assit à nouveau sur la table pic-nic et sorti son paquet de cigarette. Il le regarda un moment avant de le remettre dans sa poche.

- wah j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi déterminé à ne pas fumer... tu m'épates, depuis que je te connais tu n'arrêtes pas

- je me suis calmé par rapport à avant...

- bon tu m'expliques ce que tu veux ?

- que ton amie se face passer pour ma copine

- rien que ça ?

- faut que sa face vrai sinon ça finira mal

- ok ton père n'est pas un cadeau mais tu dramatises sérieux...

Sam prit sa tête entre ses mains et souffla un grand coup avant de planter son regard noir et extrêmement expressif dans celui de Mélodie.

- tu veux tout savoir ? Tu en es sûr ? Parce que je vais tout te raconter et on verra si tu veux toujours présenter Maria à mon père

- c'est juste une homophobe de plus sur cette terre, mais vas-y

Sam savait qu'elle n'était pas prête mais il en avait mare de tourner autour du pot. Cette mascarade avait assez duré.

- on était amis depuis le collège, il était dans l'année au dessus de moi vu que j'ai sauté une classe mais tu le sais. Je trainais toujours avec lui et sa bande de potes tous provenant de ce quartier pourri. On était vraiment proche et en grandissant toujours plus jusqu'au jour où on a commencé à avoir une relation différente, à s'aimer. Je savais que ma famille était contre l'homosexualité. Mais on était jeune et maladroit. Mon père l'a su... et le cauchemar qui dure depuis plus de trois ans est arrivé...

Sam regarda ses mains tremblant au souvenir.

- il m'a insulté de tout les noms, il m'a frapper, blessé et brûler même. C'était pas nouveau mais c'était plus violant. Il avait trouver une bonne raison. Mon corps est marqué à vie de partout. Mon copain savait ce qu'il se passait dans ma vie et il n'a pas eu besoin de mots pour qu'il comprenne et referme mes plaies... ça n'a pas suffit à nous faire rompre. Alors il est passé à la vitesse supérieure.

Les bras croisés Mélodie étaient debout face lui, écoutant son récit.

- on était au lycée, à un inter-cours, j'étais avec lui... la police est arrivée et lui a passé les menottes au poignet. Sous mes yeux, ils me l'ont pris. Quelques jours avant, on avait cambriolé la maison... téléphones, téléviseurs, bijoux, argent, ordinateur,... tout ce qui avait de la valeur... les preuves conduisaient à lui...

Sam se tût un moment, perdu dans cette instant de sa vie. Après tout avait basculé, ses amis lui avait tourné le dos, on le fuyait comme la peste jusqu'à ce que ce soit fini, qu'il n'y ait plus que des rumeurs. Il n'avait plus d'amis.

- je savais que c'était impossible, on avait été ensemble toute la soirée mais mon témoignage avait été contredit par mon père qui avait ma garde et certifiant que je mentais. Le jour de l'audience je suis tombé fortement malade et j'étais incapable d'y aller. Mon père est rentré fièrement à la maison en me disant avec un grand sourire que mon petit ami était condamné à trois ans ferme...

Mélodie ne disait rien ou n'osait pas. L'information était longue. Sam lui laissa le temps de digérer. Finalement elle posa une question :

- donc ton père aurait tout manigancé pour que ton petit ami se fasse enfermer ?

- il est capable de tout, si tu veux demain tu verras, il sait savoir ce qu'il y a dans mon téléphone....

- mais tu était vraiment avec ton copain quand il a technique cambriolé votre maison ?

- on pouvait pas être plus proche

Mélodie grimace comprenant le sous-entendu. Ce qui tira un sourire à son demi-frère.

- m'en dit pas plus

- t'inquiète

- donc ton père aurait monter un fait cambriolage et un alibi prouvant que tu étais chez vous avec lui et ton frère ?

- ouais, vu que j'étais mineur... et en plus on était vu comme des sales gosses qui tournerait quoi qu'il arrive mal

Sam soupira, remuer le passé n'était pas chose agréable.

- et c'était lui tout à l'heure ?

- oui

- et les lettres... il les a écrite depuis la prison ?

- tout les mois pendant trois ans... il a dû être libéré il y a quelques jours... c'était un peu un cadeau de Noël de mon père il y a trois ans

- si ton père a garder toutes ses lettres, peut-être qu'il y a des traces

- je te parie qu'il reste rien, c'est malade ce type, il me les aurait lue juste pour me détruire

Mélodie sembla pensive.

- c'est pour ça que tu réagis aussi exagérément hein ?

- oui

- et c'est quoi son nom ?

- Devon

Renier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant