Chapitre 28: L'île aux singes

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 Shi réveilla Lei Diàn à l'aurore

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Shi réveilla Lei Diàn à l'aurore. Son retour à l'auberge la veille était un peu flou et il se jura de ne plus jamais essayer d'alcool local inconnu. Malgré l'heure matinale, le port était déjà animé, les pêcheurs prenant la mer dès que le soleil se levait. Ils rejoignirent leur guide qui les attendait au bout du quai. Amarrée derrière lui se trouvait une petite jonque en bois qui semblait vieille et crasseuse. La voile était grisâtre et tachée et à l'arrière l'unique banc prévu pour s'asseoir était protégé par une tonnelle en paille trouée. Lei Diàn jeta un regard peu rassuré à l'ensemble. C'était la première fois qu'il montait dans un bateau et prendre la mer dans une telle barque lui semblait loin d'être idéal. Malgré cela, Longweï et Shi montèrent à bord sans se poser de questions, alors il supposa que tout irait bien et les suivit à son tour. Il s'installa sur le banc, juste à côté du dieu, tandis que Shi restait debout à observer la mer à l'avant du bateau. Le pêcheur détacha l'embarcation, prit sa perche et éloigna la jonque du quai. Il fallut à peine cinq minutes à Lei Diàn pour découvrir qu'il n'était pas du tout fait pour voguer. Le balancement de la barque le rendit presque immédiatement nauséeux.

— Combien de temps prendra le trajet jusqu'à l'île ? demanda-t-il avec difficulté au pêcheur.

— Environ une heure.

Lei Diàn souffla profondément et se recroquevilla en posant ses coudes sur ses jambes et sa tête dans ses mains.

— Lei Diàn ? s'inquiéta Longweï en lui frottant le dos.

Le garçon releva légèrement la tête et tenta sans grand succès de lui sourire.

— Je me sens un peu mal.

Longweï l'agrippa par les épaules et le fit s'allonger sur le banc, la tête posée sur ses cuisses. Puis il posa une main sur son front et l'autre au niveau de son estomac.

Dérouté, le cœur du garçon manqua un battement, mais son état de panique se calma rapidement, remplacé par un grand soulagement. Sa nausée venait de disparaître, il se sentait bien. Lei Diàn ferma les yeux et inspira profondément, profitant de cet apaisement.

— Te sens-tu mieux ?

— Hum, oui. Je pense que la navigation en mer n'est pas faite pour moi, plaisanta-t-il doucement.

Longweï, dont les mains étaient toujours posées sur le garçon, rigola discrètement.

— Pourquoi cette secte s'est-elle installée si loin ? soupira Lei Diàn.

— Pour la même raison qu'elle s'était implantée dans un ancien temple abandonné. Ce culte semble vouloir à tout prix être isolé et une île éloignée où les marins ne vont jamais en haute mer est idéale.

Un temple abandonné, une île déserte, quel serait leur troisième sanctuaire ?

— Nous approchons, les interrompit le pêcheur.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant