Chapitre 71 : Un invité indésirable

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Son apparition soudaine ne tarda pas à produire son effet

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Son apparition soudaine ne tarda pas à produire son effet. Les chasseurs se redressèrent immédiatement, sur leurs gardes.

L'homme-loup ne semblait pas conscient du danger de la situation. Il s'avançait dans la cour avant d'être stoppé par la lame d'une épée qui se trouvait maintenant contre sa gorge. Deux chasseurs le visaient, lui ordonnant de ne pas bouger.

— Qui es-tu ? Que fais-tu ici ? hurla l'un d'eux en appuyant son épée contre la peau du cou de Lang Mowang.

L'homme-loup, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte, ne savait pas quoi répondre. Son regard balaya rapidement la foule qui l'entourait à la recherche de quelqu'un.

Les deux hommes, peu patients, arrachèrent précipitamment la cape qui recouvrait le corps et la tête de l'intrus. Un silence lourd s'abattit sur les lieux. Lang Mowang, désarçonné par la situation, ne pouvait dissimuler ni ses oreilles ni sa queue. Sans parler de ses longues canines qui brillaient dans sa bouche à moitié ouverte.

Des cris retentirent dans la nuit, suivis du bruit des épées sortant de leurs fourreaux.

— Un démon !

Ils se préparèrent tous au combat, scrutant les environs. Personne ne pouvait imaginer qu'un démon apparaisse seul en plein milieu de leur village, c'était un suicide. Ils s'attendaient donc à une possible attaque surprise d'une grande ampleur, avec des renforts.

Lei Diàn se précipita vers Lang Mowang, suppliant les chasseurs qui le visaient de ne pas lui faire de mal. Il devait intervenir avant que la situation ne dégénère. Les deux hommes le regardèrent avec perplexité, ne comprenant pas pourquoi il prenait la défense de ce monstre.

Des sanglots bruyants se firent entendre, distrayant les chasseurs un instant de Lei Diàn. Ils se tournèrent vers leur prisonnier et découvrirent avec stupéfaction qu'il pleurait à chaudes larmes.

— Lei... Lei... Di-di... àn, hoqueta-t-il.

Le jeune homme s'approcha et posa sa main sur la garde de l'épée que tenait le chasseur pour le retenir.

— N'aie pas peur, je vais te protéger, tenta-t-il de rassurer son compagnon.

Les sanglots s'amplifièrent à la plus grande surprise de toute l'assemblée.

— J'ai... j'ai compris ! Je sais que... que tu ne veux pas de moi. Que toi aussi tu vas me laisser seul...

L'homme-loup frotta son visage avec sa manche, reniflant bruyamment, puis il tendit l'épée vers Lei Diàn.

— Je suis venu te la rendre... tu... tu m'as dit qu'elle était précieuse...

Lei Diàn était stupéfait. Il ne s'inquiétait pas pour sa propre vie, mais seulement d'être abandonné ?

— Je ne t'ai pas abandonné. Je voulais revenir rapidement, mais cela a pris plus de temps que prévu. Je n'ai jamais eu l'intention de te laisser seul, expliqua Lei Diàn.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant