Chapitre 79 : Le démon des catastrophes

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Les jours qui suivirent, la tolérance de Shi envers la présence du démon s'améliora grandement

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Les jours qui suivirent, la tolérance de Shi envers la présence du démon s'améliora grandement. Bien que leur entente fût loin d'être parfaite, les compétences culinaires de Lang Mowang réussirent à adoucir le caractère du gardien.

Même si Lang Mowang continuait à causer des dégâts considérables par sa maladresse, la qualité exceptionnelle de sa cuisine lui permit de se racheter et de gagner sa place sur le mont Miwù. Peu importe à quel point la présence du démon exaspéraient Shi, ce dernier n'était pas prêt à se séparer de cet expert gastronomique.

Les plats élaborés par le démon-loup étaient d'une telle excellence que même Longweï fut souvent surpris par leur qualité. Lang Mowang avait su conquérir les estomacs et Lei Diàn espérait qu'il parviendrait bientôt à conquérir les cœurs.

Le démon-loup était comblé d'avoir finalement trouvé sa place et son utilité. Il se sentait bien plus à l'aise au sein du domaine et il craignait beaucoup moins les affrontements avec Shi. Il semblait même s'accommoder des changements d'humeur du gardien, au point de ne plus se laisser accabler lors de ses réprimandes ou critiques.

Lei Diàn fut même surpris lorsqu'une fois, alors que Shi le sermonnait sans raison apparente, Lang Mowang osa lui tenir tête pendant quelques instants. Son acte de résistance mit Shi hors de lui, et ce dernier l'injuria copieusement par la suite. Le démon-loup pris finalement la fuite vers la cuisine, l'air tout penaud. Cependant, cela n'en demeurait pas moins un début encourageant.

De son côté, Lei Diàn avait repris ses habitudes passées. Il passait une grande partie de ses journées dans son atelier à perfectionner ses créations ou partait en expédition sur la montagne pour trouver des ingrédients. Une fois la nuit tombée, il se hâtait vers la cuisine pour récupérer le repas préparé par son ami, puis se dirigeait vers la bibliothèque.

Chaque soir, il partageait son repas avec Longweï, puis ils se lançaient dans des discussions qui s'étiraient jusqu'à tard dans la nuit. Une différence majeure par rapport au passé était que, cette fois, Lei Diàn ne regagnait plus sa propre chambre à l'autre bout de la montagne au milieu de la nuit. Au lieu de cela, il se dirigeait naturellement vers la chambre du dieu pour y partager son lit. Cette nouvelle routine semblait avoir pris racine, et aucun des deux ne mentionna à nouveau le fait de dormir séparément.

Bien que Lei Diàn soit heureux de cette situation, les premières nuits furent un défi pour lui. Ses émotions et hormones le tourmentaient, exigeant tout son sang-froid pour les calmer et toute son habileté pour dissimuler ses réactions physiques. Avec le temps, toutefois, il s'habitua à la présence de la divinité à ses côtés, à tel point que lorsque Longweï tardait à rejoindre le lit, le sommeil lui échappait. Il ne parvenait à s'endormir que lorsque le dieu se glissait sous les draps.

Même pendant son sommeil, l'attirance de Lei Diàn pour le dieu grandissait, et il se sentait de plus en plus à l'aise. Il devait reconnaître que le premier matin où il se réveilla avec son visage tout près du torse de la divinité, son cœur s'emballa. Cependant, il commençait à apprécier et rechercher ces moments d'intimité de plus en plus. Il trouvait la paix dans les bras chaleureux de Longweï, bercé par son parfum.

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