Chapitre 78 : Chien et chat

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Lei Diàn ouvrit les yeux, se sentant en forme et reposé

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Lei Diàn ouvrit les yeux, se sentant en forme et reposé. Les rayons du soleil traversaient les rideaux, baignant la pièce d'une douce lumière matinale. Pendant un bref instant, il crut encore être dans un rêve, enveloppé d'une douceur nostalgique et paisible. Il enfouit son nez dans les draps, inspirant profondément pour s'imprégner de l'odeur de sa divinité, puis, pris d'exaltation, il agita ses pieds tel un enfant en poussant de petits cris de joie. Un immense sourire s'afficha sur ses lèvres. Il était enfin de retour au mont Miwù et avait même pu passer la nuit aux côtés de son dieu, un avant-goût du paradis.

— As-tu bien dormi ? demanda une voix chaude.

Lei Diàn sursauta en entendant la voix de Longweï résonner derrière lui. Il se retourna lentement et réalisa qu'il était toujours allongé dans le lit, à ses côtés. Le dieu le regardait avec amusement, les yeux pétillants et un sourire aux lèvres.

Longweï n'était pas du genre à s'attarder au lit, habituellement il le quittait dès que le soleil commençait à se lever. Lei Diàn avait supposé qu'il fût déjà parti de la chambre. Pris par l'excitation, il n'avait pas perçu sa présence et s'était laissé aller comme s'il était seul. Il était évident, vu le sourire de Longweï, que celui-ci avait remarqué son petit manège.

Embarrassé, Lei Diàn souffla un oui avant de remonter les draps sur son visage, sous les rires amusés de Longweï. C'est alors qu'il remarqua que le dieu ne portait plus les mêmes vêtements que la veille. Longweï s'était donc levé pour se changer et était revenu se coucher à ses côtés. Ce geste simple provoqua une multitude de papillons dans l'estomac de Lei Diàn.

— Le déjeuner est prêt, annonça Longweï en sortant du lit pour aller chercher un plateau-repas posé à proximité.

Le dieu déposa le plateau devant Lei Diàn avant de se réinstaller à ses côtés.

— Un déjeuner au lit ? Que me vaut cet honneur ? s'étonna Lei Diàn, légèrement surpris par cette attention.

— Ce n'est pas tous les jours que mon précieux disciple rentre à la maison, plaisanta Longweï.

Lei Diàn était ravi de tous ces petits gestes. Il mangea avec appétit, Longweï ne le quittant pas des yeux un instant. Lorsqu'il eut fini son bol de riz, le dieu, toujours aussi prévenant, débarrassa le plateau. Se faire servir par une divinité avait quelque chose de tout à fait exceptionnel.

— Qu'as-tu prévu pour aujourd'hui ? demanda Longweï en déposant le plateau sur une console en bois.

— Je pensais aller faire un tour à mon atelier pour le ranger et reprendre mes marques. Ensuite, j'irai préparer une chambre pour Lang Mowang avant que Shi ne décide de le faire dormir dehors.

— Ton compagnon peut rester dans ta chambre pour le moment. Tu auras tout le temps de lui en préparer une dans les jours à venir. En attendant, tu peux partager celle-ci avec moi. Elle est suffisamment grande pour deux, répliqua Longweï sans montrer la moindre émotion sur son visage.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant