Chapitre 36 : Des effluves de parfums et des rires féminins.

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 Lei Diàn était déconcerté et ne comprenait pas ce que faisait cet homme ici

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Lei Diàn était déconcerté et ne comprenait pas ce que faisait cet homme ici. Il avait toujours cru que son oncle, tout comme son père, avait été exécuté. Alors comment et pourquoi avait-il été épargné ? Il n'eut pas le temps de réfléchir davantage à cette question, car devant lui, Su Zihao se faisait attaquer par plusieurs hommes et semblait en difficulté. Lei Diàn, par instinct, se précipita vers la bagarre pour essayer d'aider son parent. Il attrapa l'un des assaillants et le projeta en arrière, puis esquiva habilement un coup porté par un autre. Avec son intervention, les forces s'équilibrèrent et les Itinérants de l'Ouest eurent moins de difficultés. L'avantage bascula même en leur faveur lorsque Shi, qui ne rechignait jamais à se battre, rejoignit également leurs rangs. Avec lui, la mêlée se termina en quelques secondes et les agresseurs, perdant, prirent la fuite.

Alors que la foule commençait à se disperser, les trois guerriers de l'Ouest, encore excités par l'affrontement, vinrent immédiatement à leur rencontre pour les remercier.

— Merci pour votre aide ! Vous savez vraiment vous battre ! déclara l'un d'eux.

Shi grogna en guise de réponse et Lei Diàn se recula derrière Longweï. Celui-ci, mis en avant, prit donc les devants dans la conversation.

— Mes deux disciples apprécient vos remerciements.

Longweï engagea ensuite une conversation banale avec les guerriers, qui semblaient apprécier son esprit amical et son talent pour la discussion.

— Êtes-vous de passage ici, sire ? demanda l'oncle de Lei Diàn.

— En effet, nous nous rendons aux montagnes du Nord.

— Eh bien, c'est un sacré voyage ! Vous êtes sympathique et bavard. Accepteriez-vous que je vous offre un verre ? Je serais ravi de partager avec vous mes conseils sur la route qui vous attend. Ce serait également un moyen de remercier vos deux disciples pour leur aide.

Longweï se tourna vers Lei Diàn, comme s'il attendait son approbation. Ce dernier hocha la tête pour confirmer. Les conseils de son oncle valaient leur pesant d'or. Cet homme avait parcouru le pays si souvent qu'il connaissait tous les dangers qui le guettaient. Ses recommandations étaient donc les bienvenues pour n'importe quel voyageur. De plus, Lei Diàn avait tellement de questions en suspens qu'il espérait en apprendre davantage sur le mystère de la survie de son oncle en partageant un moment avec lui.

Cependant, il regretta rapidement sa décision lorsqu'ils arrivèrent à l'endroit où les guerriers voulaient les inviter. Le bâtiment, orné de gravures et de lanternes, était spacieux et propre. Des effluves de parfums et des rires féminins s'échappaient de ses fenêtres couvertes de fins voilages. Il n'y avait aucun doute quant à sa fonction : c'était la maison de plaisir du coin.

— Ce sera sans moi, dit Shi en regardant l'endroit d'un mauvais œil.

Lei Diàn espérait que Longweï refuse également d'y entrer, mais ce ne fut malheureusement pas le cas. Le dieu se dirigea vers la demeure sans la moindre hésitation. Le jeune homme le suivit, peu confiant, tout en observant ce qui l'entourait. C'était la première fois que Lei Diàn mettait les pieds dans un tel endroit.

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