Chapitre 53 : Longweï met le feu aux planches.

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Après pratiquement une heure à déambuler entre les stands et à se gaver, Longweï entraîna Lei Diàn jusqu'à un bâtiment un peu en retrait de la foule

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Après pratiquement une heure à déambuler entre les stands et à se gaver, Longweï entraîna Lei Diàn jusqu'à un bâtiment un peu en retrait de la foule.

— Le spectacle ne devrait plus tarder à commencer. Je dois me préparer. Reste là, tu es idéalement placé pour profiter de l'événement, nous nous retrouverons ici après celui-ci.

Puis la divinité disparut par l'une des ruelles sombres du village.

Lei Diàn s'adossa au mur de la maison et observa la foule devant lui. Tous s'amusaient et profitaient des festivités. C'était son cas aussi quelques minutes plus tôt, mais sans Longweï à ses côtés, tout avait maintenant un goût insipide.

De là où il était, il se trouvait en retrait de l'estrade et ne discernait pas clairement les danseurs qui s'y produisaient. Il se demandait donc pourquoi le dieu l'avait installé ici, si loin de là où se déroulaient les animations. Pour autant, il ne quitta pas cet endroit pour se rapprocher de la scène. Il ne désobéirait pas à Longweï.

Soudainement, les lanternes qui entouraient la place s'éteignirent les unes après les autres. Il ne fallut que quelques secondes pour que les lieux soient engloutis dans une obscurité presque totale. Seule la lune et ses rayons permettaient de discerner quelques formes. La foule était plongée dans un silence solennel. Lei Diàn se tourna vers l'estrade, mais il n'y avait personne sur celle-ci.

Puis une voix grave et amplifiée résonna.

— Au commencement, il n'y avait que l'obscurité.

Soudainement, une flamme bleutée apparut sur le toit d'une des maisons entourant la place et attira tous les regards.

— Puis la lumière dissipa cette profonde obscurité.

Une ombre s'approcha de la flamme. C'était de celle-ci que provenait la voix. Lei Diàn comprit immédiatement que le spectacle ne se déroulerait pas sur la scène, mais sur les toits des bâtiments qui encerclaient la place du village.

— Puis les bêtes et les hommes prirent possession de la terre.

Brusquement, une vague de formes spectrales d'hommes et d'animaux déferla sur la foule à toute vitesse, puis voleta dans le ciel nocturne. Après quelques secondes, toutes les silhouettes lumineuses se volatilisèrent.

Il ne restait plus, trônant sur un toit, qu'un imposant être. Celui-ci arborait une luxueuse tunique rouge et était entouré de flammes immenses qui semblaient pourtant ne pas le brûler. Il tenait dans sa main une grande lance dorée.

En face de lui, sur le bâtiment opposé surgit une femme vêtue d'un Hanfu voluptueux et de nombreux bijoux. À son apparition, la pluie s'abattit sur la foule, alors qu'aucun nuage ne voilait le ciel.

— Huǒyàn, dieu des flammes, et Xià Yǔ, déesse de la pluie, furent les deux premières divinités à honorer de leur présence les humains. S'en suivirent Wei Shan, le dieu de l'argile, et Huang Liwei, le dieu de la richesse.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant