Chapitre 83 : Le doux bonheur de l'amour réciproque

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Lei Diàn était littéralement pétrifié

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Lei Diàn était littéralement pétrifié. Il fixait son dieu, les yeux écarquillés, pas certain d'avoir bien entendu ces mots. Des mots qu'il n'aurait même pas pu imaginer en rêve. Il était tellement bouleversé qu'il n'était même plus sûr de son propre nom.

Son maître le couvait d'un regard empli de tendresse, attendant une réponse de son disciple. Néanmoins, ce dernier était bien trop déboussolé et paniqué pour réussir à prononcer quelque chose de sensé ou pour coordonner ses pensées.

Les doigts du dieu, toujours plongés dans ses cheveux, caressaient négligemment sa tête. C'était trop pour le pauvre Lei Diàn, submergé par ses émotions, qui plaqua précipitamment ses mains sur les yeux de Longweï, lui coupant la vue. La divinité sursauta légèrement, ne comprenant pas la réaction du jeune homme.

— Lei Diàn, s'inquiéta-t-il. Que se passe-t-il ?

Le dieu tenta de se dégager des mains de son disciple, mais Lei Diàn cria un "non" paniqué qui le fit arrêter immédiatement son geste.

— Je... Laissez-moi ainsi un instant. J'ai besoin de temps. M'avouer vos sentiments... c'est trop ! s'exclama-t-il avec affolement.

Longweï, perplexe face aux phrases décousues de son disciple, saisit ses mains et les retira de son visage. Il recouvra la vue et découvrit Lei Diàn, fixant le sol, la respiration saccadée et ses joues si rouges qu'elles se fondaient désormais avec les tentures vermillon qui entouraient le lit. Il semblait complètement perdu, évitant le regard du dieu.

— Pourquoi es-tu autant perturbé ? Est-ce mes paroles qui t'ont mise dans cet état ? En te confessant mes sentiments en premier, je m'attendais à ce que tu espères que j'en ferai de même, s'étonna la divinité.

— C'est que je n'aurais jamais pu imaginer cela. Mon unique but était de vous partager mes sentiments. C'était tout ce à quoi je m'attendais. Je n'avais jamais imaginé davantage, cela paraissait tout simplement impossible. Alors, découvrir que ce que je ressens est réciproque, c'est au-delà de ce à quoi je m'étais préparé et que je peux assimiler, déclara Lei Diàn qui cherchait toujours à éviter le regard de son dieu.

Longweï fut d'abord surpris par ses paroles avant de se mettre à rire doucement.

— Alors, si tu es dans cet état, c'est uniquement parce que tu n'arrives pas à réaliser ?

Le disciple acquiesça, se mordant les lèvres par embarras. Cela titilla la divinité plus que nécessaire. Il posa délicatement sa main sur sa joue, l'obligeant à relever les yeux vers lui. Puis, il tapota doucement sa bouche d'un doigt pour l'inciter à cesser de mordiller sa lippe. Enfin, de son autre main, il maintient sa nuque tendrement, puis il se pencha vers lui.

Leurs deux bouches s'effleurèrent dans un geste délicat, presque une caresse. Longweï se recula ensuite légèrement, un sourire taquin s'affichant sur son visage.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant