Chapitre 48 : Divinité au petit soin

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Lei Diàn ne vit pas grand-chose du village ni de ses habitants. Il faisait nuit noire et peu de gens flânaient encore dans les rues à cette heure. De plus, ils se dirigèrent rapidement vers la demeure du chef du village, qui les avait invités à séjourner chez lui. Toujours somnolent, Lei Diàn se souvient vaguement avoir été accueilli par une femme enthousiaste. Cette dernière les avait conduits jusqu'à une chambre simple, mais confortable.

Ce n'est que lorsque Longweï l'avait posé sur le lit et qu'il avait quitté sa chaleureuse étreinte qu'il commença enfin à reprendre ses esprits. Le dieu s'installa à côté de lui et délia délicatement sa tunique pour révéler la peau du jeune homme.

— Ça commence déjà à bleuir. Je vais devoir poser mes mains sur ta blessure, mais cela ne te fera pas mal, ne t'inquiète pas, dit Longweï.

La divinité effleura la peau de Lei Diàn du bout des doigts, comme s'il cherchait quelque chose.

— Ici, tu as une côte cassée et deux autres fêlées. Les réparer me prendra quelques minutes. Évite de bouger en attendant.

Lei Diàn hocha la tête, et Longweï se mit à la tâche. Le jeune homme frissonna dès que le dieu posa ses paumes sur lui. Il n'avait pas froid, mais ce contact, peau à peau, le perturbait. Il avait l'impression que ses sens étaient démultipliés, ressentant intensément les doigts de Longweï qui glissaient sur sa poitrine et son ventre. Ses joues étaient rouges, son souffle court, et il faisait tout pour cacher son agitation.

Rien de l'extérieur ne pouvait laisser croire que le dieu était en train de soigner son disciple. Seules ses mains bougeaient et dégageaient une chaleur hors du commun. Lei Diàn ne ressentait qu'un léger picotement qui n'était pas désagréable. Pour autant, il n'avait aucun doute sur le fait que le dieu était en train de le guérir. Ce n'était pas la première fois qu'il le faisait, et il en avait maintenant l'habitude.

Longweï était concentré, observant ses mains en action, tandis que Lei Diàn le fixait. La tête légèrement penchée vers son disciple, il avait les sourcils froncés et les lèvres pincées. L'une des mèches de ses cheveux tombait négligemment sur son front. Lei Diàn n'avait qu'une envie, l'attraper et l'entortiller autour de son doigt, mais il prit sur lui pour ne pas se laisser aller à ce genre de geste déplacé. Il était déjà submergé par un désir qu'il connaissait maintenant suffisamment bien pour ne pas en rajouter. Le silence dans la pièce amplifiait son obsession, et il décida, pour se changer les idées, qu'ils seraient bons d'entamer la conversation.

— Maitre, comment avez-vous connu cet homme ?

— Tao Peng ? Je l'ai rencontré il y a vingt ans. Je ne l'ai fréquenté que quelques semaines, mais cet homme est fraternel et un peu trop familier. Il m'a vite pris en amitié, répondit Longweï.

Lei Diàn ne pouvait que le confirmer. Tao Peng semblait être enthousiaste et sympathique.

— À l'époque, je poursuivais Huo Yan, qui était exceptionnellement sortie de son repaire, expliqua Longweï.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant