Chapitre 34 : Perdre sa moitié

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Les premiers jours, Lei Diàn tenta de convaincre sa sœur d'abandonner ses projets, mais face à son entêtement, il comprit rapidement qu'il ne la ferait pas changer d'avis

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Les premiers jours, Lei Diàn tenta de convaincre sa sœur d'abandonner ses projets, mais face à son entêtement, il comprit rapidement qu'il ne la ferait pas changer d'avis. Elle ne voulait plus partager le même air que Chang Min Sun et avançait uniquement dans le but de l'exterminer.

Ses échecs à la persuader de rester avec lui et la situation qui se rapprochait chaque jour un peu plus firent plonger Lei Diàn dans une profonde dépression. Il mangeait de moins en moins, passait des nuits sans sommeil et ne parlait presque plus.

Sa sœur tentait régulièrement de lui remonter le moral. Elle lui parlait du clan Bigwen et de leurs bibliothèques aux mille ouvrages, du futur joyeux qu'il pourrait avoir là-bas, mais rien ne faisait réagir son frère. Pour Lei Diàn, plus rien n'avait d'importance.

Son état de déprime commença à affecter sa santé. Il s'affaiblissait à vue d'œil, si bien que lorsque l'hiver s'installa et que les journées devinrent particulièrement froides, son corps se brisa.

Lei Diàn tomba sérieusement malade. Il fut saisi par une forte fièvre au point qu'il ne pouvait ni se lever ni manger. Ye Zi, au chevet de son frère, s'inquiétait énormément de son état qui ne s'arrangeait pas. Au bout du quatrième jour, elle dépensa une partie de leur pécule chez un apothicaire sordide en échange de quelques plantes qui pourraient soulager Lei Diàn. Finalement, au bout d'une semaine, la fièvre baissa un peu, mais Lei Diàn restait dans un état de faiblesse inquiétant.

Ye Zi décida que, pour son bien, il ne devait plus rester ici. Un matin, alors qu'elle aurait dû être à la mine en train de travailler, elle revint dans le cabanon et déposa sur le lit où Lei Diàn se reposait une bourse bien garnie.

Lei Diàn se redressa avec difficulté et jeta un œil à l'objet.

— Qu'est-ce que c'est ?

— De l'argent, suffisamment pour que tu puisses aller jusqu'au clan Bigwen et vivre pendant plusieurs mois sur place.

— Comment as-tu eu cette somme ?

— J'ai vendu l'épée de père.

Les yeux de Lei Diàn s'écarquillèrent.

— Pardon ? Pourquoi avoir fait cela ?!

— Pour que tu puisses partir dès maintenant. Cette mine aura ta peau, Lei Diàn.

— Ce n'est pas à toi de décider cela ! cria Lei Diàn en frappant son poing sur le lit.

Ye Zi eut un geste de recul, c'était la première fois qu'elle voyait son frère si en colère.

— Je fais cela pour te protéger. Je ne veux que ton bien, répliqua Ye Zi en tendant sa main vers son frère.

Lei Diàn eut un geste de recul.

— Ne fais pas comme si tu en avais quelque chose à faire de moi. Ton envie de vengeance a pris le dessus sur tout le reste et tu veux juste te débarrasser de moi le plus rapidement possible pour pouvoir enfin accomplir ton but.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant