Chapitre 54 : Boisson suspecte

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Le groupe de chasseurs accueillit Lei Diàn avec un enthousiasme qu'il ne partageait pas du tout

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Le groupe de chasseurs accueillit Lei Diàn avec un enthousiasme qu'il ne partageait pas du tout. Le jeune homme qui l'avait traîné ici ne semblait pas vouloir qu'il prenne la fuite. Il avait posé son bras sur ses épaules et le maintenait fermement à ses côtés.

Tous étaient enivrés et joyeux, sauf Shi qui, comme Lei Diàn, n'avait qu'une envie : fuir. Le gardien était entouré de deux chasseurs trapus qui le dépassaient facilement d'une tête. Leur différence de taille était comique, et les chasseurs ne cessaient de lui rappeler sa petite taille. Shi, qui avait toujours été complexé par sa stature, était particulièrement irrité. Il tirait une tête d'enterrement et ne cessait de soupirer.

— Tu es Lei Diàn, c'est ça ? commença le chasseur qui avait son bras posé sur lui.

Lei Diàn hocha la tête tout en refusant une coupe d'alcool que lui tendait un autre.

— Bois donc avec nous ! C'est la fête ! insista l'homme en poussant le verre de nouveau vers lui.

Lei Diàn, contraint, prit le verre entre ses mains, mais ne le porta pas à sa bouche.

Les chasseurs commencèrent à discuter bruyamment. Ils auraient pu parler des démons, de leurs entraînements ou même de la vie dans le village, des sujets qui auraient pu plaire à Lei Diàn et rendre plus supportable l'obligation d'être ici. Cependant, ils avaient décidé de se passionner pour les femmes, leurs attributs, et à quel point il était agréable de les tripoter. Un sujet qui avait le don de mettre très mal à l'aise Lei Diàn.

Ce dernier baissa son regard vers son verre et fit semblant de l'observer. Il priait intérieurement pour que les chasseurs l'oublient et ne le forcent pas à participer à cette conversation.

Malheureusement, personne ne l'avait oublié.

— Et toi, Lei Diàn, quel est ton genre de femme ? Tu aimes celles avec des poitrines généreuses, ou tu préfères qu'elles aient un derrière rebondi ? demanda l'un des chasseurs.

Lei Diàn murmura un "qu'importe" et baissa davantage son regard vers son verre.

Les chasseurs se moquèrent ostensiblement de sa gêne.

— Eh bien Shi, on pensait que tu étais le seul à être aussi sage, mais on avait tort. Ton compagnon a l'air encore plus prude que toi. Vous êtes tous autant coincés dans la capitale ? dit un autre chasseur en se moquant.

— Ce genre de sujet trivial ne m'intéresse pas, grogna le gardien.

Lei Diàn avait encore plus envie de fuir. Il n'était pas prude comme les chasseurs le croyaient, ses rêves nocturnes et ses pensées le lui prouvaient régulièrement. Néanmoins, il pouvait mettre autant d'efforts qu'il le voulait, il ne trouvait aucun intérêt ou envie dans le sexe opposé. Chacun de ses fantasmes n'avait qu'un seul protagoniste qu'il ne pouvait bien évidemment pas citer.

Les chasseurs, qui avaient déjà taquiné Shi jusqu'à satiété, étaient heureux d'avoir sous la main une nouvelle victime. Ils ne laissèrent donc pas Lei Diàn tranquille.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant