Chapitre 27 : Apprendre à accepter ses sentiments

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Après avoir planifié l'expédition du lendemain avec le pêcheur, ils se dirigèrent vers l'une des plus belles auberges de la ville

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Après avoir planifié l'expédition du lendemain avec le pêcheur, ils se dirigèrent vers l'une des plus belles auberges de la ville. L'accueil y fut agréable et on leur attribua deux grandes chambres propres et bien aménagées.

À la nuit tombée, alors que Shi et Lei Diàn venaient de regagner leur chambre après avoir dîné avec Longweï, ils entendirent des rires, des chants et un brouhaha provenant du rez-de-chaussée. Intrigué, Lei Diàn se tourna vers le gardien qui ronchonnait dans son lit.

— Qu'est-ce qui se passe ? On dirait qu'il y a une fête ?

— Je n'en sais rien, et je m'en fiche ! Ils sont juste trop bruyants !

Shi était fidèle à lui-même.

— Je vais jeter un œil. Tu m'accompagnes ?

— Hors de question, grogna-t-il en se tournant vers le mur.

Lei Diàn quitta la chambre et descendit discrètement les escaliers. Dans la pièce principale se trouvait une petite foule qui riait, dansait et buvait. Hommes et femmes, voyageurs et habitants, jeunes et vieux, tous s'amusaient. Le peuple des mers semblait aimer festoyer.

Cette scène de liesse ramena Lei Diàn à son passé et un sourire s'esquissa sur son visage. Il se souvenait, lorsqu'il était enfant, s'être échappé de son lit pour observer les veillées festives organisées chez eux.

Soudain, un homme corpulent au visage marqué par le temps et à la barbe grisonnante l'attrapa par le bras. Des effluves d'alcool chatouillèrent les narines de Lei Diàn alors que le vieil homme lui offrait un large sourire édenté.

— Bah alors, mon petit, que fais-tu tout seul dans ton coin ? Viens donc faire la fête avec nous !

Lei Diàn voulut poliment refuser, mais l'homme, probablement déjà un peu ivre, ne lui en laissa pas le temps. Il l'entraîna sans ménagement jusqu'à sa table, où trois autres gaillards du même genre étaient installés.

Bien que leur apparence semblât rude, l'accueil fut chaleureux. Ils le firent asseoir et s'intéressèrent immédiatement à lui, ravis d'avoir un peu de nouveauté.

— Qu'est-ce que tu nous amènes là, Cui Bai ?

— Un jeune étranger qui séjourne à l'auberge. Le pauvre n'avait personne avec qui trinquer.

— Ne serait-ce pas l'un des serviteurs qui accompagnait ce jeune noble écrivain sur le port ?

Lei Diàn reconnut l'un des pêcheurs rencontrés plus tôt et confirma.

L'homme qui l'avait amené ici posa brusquement devant lui un verre rempli à ras bord d'un liquide transparent.

— Tiens, bois ça. C'est un alcool local à base d'algue et d'huile de poisson. Tu m'en diras des nouvelles !

Il approcha le verre, le renifla et l'odeur de l'alcool lui piqua le nez, mêlée à une étrange odeur de mer et de soufre. Il repoussa immédiatement le verre. Ce breuvage ne présageait rien de bon.

Le Dragon de FuméesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant