— A Milano qui a été accepté pour le voyage aux Etats-Unis !
— Serge ! s'exclama Ella.
— Ah merde...
Galit ne put s'empêcher de pouffer. Ce vendredi soir, comme très souvent, les Abitan recevaient les Abitbol, Serge, Ella, Milano et London.
Paris était chez son copain. Dans la bastide de ses parents.
Serge venait de porter un toast à la réussite de Milano, oubliant qu'il n'en allait pas de même pour Shira. Oubliant que Galit avait demandé à Elle ne pas évoquer le sujet.
La boulette.
Shira ne dit rien, elle continua de sourire, de parler comme si de rien n'était.
C'est logique qu'elle soit prise, elle a pas inventé l'eau chaude !
***
— Tu viens à la soirée ?
Shabbat venait de se terminer et Shira avait découvert en rallumant son portable qu'elle avait trop appels en absence de Raphaël.
Raphaël, qui buvait des bières dans le somptueux jardin d'Alban, écoutant d'une oreille discrète les conneries de ses potes.
Ils rentrent à quelle heure de leur soirée partouze tes parents ?
— Non... répondit Shira.
Il y avait une soirée chez Alban, mais Shira ne voulait visiblement pas y aller.
— Pourquoi ? questionna Raphaël.
Elle soupira d'exaspération.
— J'ai pas envie de sortir...
Elle était assise sur son canapé d'extérieur, et n'aurait bien plus jamais bougé.
Pour l'éternité.
— Moi j'ai envie de te voir ! plaida Beau Gosse.
Il s'était éloigné de quelques mètres de la terrasse.
— T'as qu'à venir !
Raphaël hocha la tête.
— Shira ?
— Quoi ? répliqua-t-elle.
— Ca va ?
— Pourquoi ça n'irait pas ?
Il tira sur sa Marlboro.
— Parce que tu m'as jamais parlé comme ça.
Elle se radoucit.
— Pardon... Viens, s'il te plaît.
— Je viens.
Raphaël raccrocha, rejoignit la terrasse d'Alban où ses potes buvaient des bières en discutant.
— J'y vais !
— Pourquoi ?
Il était à peine 21 heures, la plupart des invités n'étaient pas encore arrivés.
— Je vais chez Shira.
Ses potes se marrèrent mais ne commentèrent pas. Raphaël traversa Valparaiso jusqu'à la rue de Shira et Milano. A la faveur de la nuit, il escalada la façade jusqu'au balcon de Shira. Elle était assise sur son canapé d'extérieur et ne le remarqua tout d'abord pas.
Raphaël, lui, vit qu'elle pleurait.
— Ca va ?
Il s'assit à côté d'elle, elle s'essuya les yeux d'un revers de main. Il la serra dans ses bras.
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Mi Beau Gosse Mi Bâtard III - Jamais deux sans trois
Ficțiune adolescențiTroisième partie