— Yoni, une partie ? demanda François de Boissac.
L’oncle d’Eva, qui vivait dans les beaux quartiers de Paris. Yoni regarda l'échiquier.
— Je ne sais pas jouer, répondit-il un peu gêné.
Il savait jouer au poker, au Rami, au Monopoly, au Uno, mais pas aux échecs.
— Je vous apprends ? proposa François.
Yoni acquiesça, se doutant bien que ça devait faire partie des codes du milieu d’Eva, comme le tennis ou le golf. Heureusement pour lui, au mois de décembre, aucun des cousins de sa chère et tendre ne lui proposerait un match sur le court de la propriété.
François lui expliqua les règles, et Yoni se révéla plutôt doué. La chance du débutant, sûrement.
Eva regardait la scène avec un léger sourire aux lèvres. Heureuse que Yoni trouve grâce aux yeux de sa famille. Heureuse qu’il veuille s’intégrer.
Vianney s’approcha du guéridon où son père et Yoni jouaient aux échecs.
— Il est fort ? demanda-t-il à François.
— Plutôt !
Yoni sourit à la réponse de son adversaire, mais c’était le jeu le plus difficile auquel il avait joué. Tout devait être calculé.
Vianney regarda Yoni.
— On fait une partie après ?
Yoni acquiesça.
***
Nathan s’allongea sur le lit d’adolescente de Laurène, il avait passé l’après-midi au centre commercial à faire les courses de Noël. Nathan avait trouvé ça chiant mais Laurène avait semblé s’émerveiller sur toutes les merdes du supermarché.
Oh du chocolat ! Oh des huîtres ! Oh de la bûche !
Oh, oh, oh…
Nathan lui avait fait remarqué que si elle aimait le chocolat, les huîtres et la bûche, elle n’avait pas besoin d’attendre Noël pour en manger. Visiblement, il avait quelques difficulté à comprendre le concept.
Il sentit Laurène se coller contre lui. Visiblement, ces histoires de chocolats, d’huîtres et de bûches l’avait passablement excitée. Elle l’embrassa à pleine bouche. Laissa ses mains parcourir le torse de Nathan.
— Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-il.
Elle sourit.
— T’as pas envie ?
Nathan soupira, c’était bien pour ça qu’il avait voulu aller à l’hôtel.
— On va pas faire ça ici…
— Pourquoi ?
— Laurène, il y a tes parents à côté putain !
— Ils sont dans leur chambre…
Il soupira à nouveau. Laurène pouffa.
— T’es coincé !
Il le prit mal.
— Je suis pas coincé, c’est toi qui est folle ! On fait pas ça avec ses parents à côté.
— Ils sont pas à côté, ils sont dans leur chambre…
— Je vais pas te sauter chez tes parents ça se fait pas !
— Me sauter ?
— Me casse pas les couilles.
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Mi Beau Gosse Mi Bâtard III - Jamais deux sans trois
Roman pour AdolescentsTroisième partie