Complicado

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Manuel se frappa le front pour la troisième fois en moins de dix minutes. S'il était ravi d'accueillir les correspondants de ses joueurs pour leur entraînement hebdomadaire du mercredi après-midi, ils étaient visiblement incapables de jouer au foot avec un ballon rond, à part peut-être Esteban et Saleem.

— C'est le corres de qui l'abruti qui a pas compris qu'il faut jouer avec les pieds ?

Les français se marrèrent.

— Kyle, fit Alban, no with you feet !

— My bad !

— Alban c'est un boulet ton corres'... lança Waël.

Saleem lui avait compris les règles, il jouait au foot pas américain tous les étés à Abu Dhabi avec ses cousins. Au foot en salle, au vue des températures dans la région en période estivale.

— S'ils veulent jouer au rugby c'est le terrain d'à côté, fit Dylan.

Dylan, qui avait un ami sur le banc de touche, Josh, qui détestait tous les sports incluant des ballons parce qu'il finissait toujours par se les prendre dans la figure.

— Josh, tu veux des Oréos ?

Il accepta, en grignota quelques uns, surpris qu'Izac soit parmis les meilleurs joueurs de l'équipe.

Les américains se révelèrent bien plus doué pour la troisème mi-temps qui se déroula dans un bar du centre-ville. Ils furent choqués de pouvoir commander des bières sans qu'on leur pose de questions.

— They don't ID us ? demanda Elijah.

Sauf que personne n'avait compris. Pragmatique, Josh utilisa Google traduction.

— Ne vont-ils pas nous identifier ? lu Raphaël à haute voix.

Il devait rejoindre Shira chez elle en fin d'après-midi.

— Genre ils sont recherchés par la police ? lança Dylan.

Ce fut l'éclat de rire général chez les français, les américains, eux, n'avaient évidemment rien compris.

Le question fut réglée par Esteban qui expliqua ça à Pablo en espagnol.

— Il demande s'ils vont pas nous demander nos cartes d'identité.

— Pas pour des bières, fit Bryan.

Ce qu'il aimait le plus dans ses semaines de cours théoriques au lycée pro était qu'il pouvait allé à l'entraînement de foot, contrairement aux semaines où il travaillait au garage.

— J'ayhme la France, cria Kyle quand la serveuse leur apporta leurs bières.

— Ready for l'OM ? demanda Diego.

— L'owemme ? répéta Saleem.

— It's the soccer team, fit Kyle.

Alban lui en avait longuement parlé. Saleem, lui, préférait la musique au sport.

— Sunday, fit Bryan à son tour, l'OM fuck Paris !

Ses potes se marrèrent.

— Fuck who ? s'exclama Esteban.

Bryan avait prononcé Paris à la française.

— Parisse, fit Hugo.

— We go to Paris ? s'exclama Josh.

— Il dort ton corres', lança Alban à Izac.

Izac but une gorgée de bière, tira sur sa clope avant d'expliquer à Josh, qui était le seul à n'avoir pas accepté de cigarette à la terrasse du bar cet après-midi là.

Mi Beau Gosse Mi Bâtard III - Jamais deux sans troisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant