Chapitre 2

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Alyanne

DEUX HEURES !!

DEUX HEURES !!

Oui oui, ça fait deux heures que j'attends que le cours de MONSIEUR JE SUIS UN CONNARD AVEC MES ÉLÈVES, finissent.

Oui.

Je n'ai toujours pas avalé la pilule de ce qu'il s'est passé tout à l'heure.

Pour pouvoir attendre tranquillement mon prochain cours, je me suis rendu au jardin qui se situe au milieu de mon université.

Et je me suis assise sur la pelouse, jouant avec mon téléphone.

Comme un enfant qu'on aurait puni.

J'avais vite constaté que nous étions peu d'élèves, à être là.

Après tout, la plupart avaient cours.

Depuis tout ce temps, j'essaie de forcer mon esprit à penser à autre chose, je n'allais tout de même pas gâcher ma première journée à cause de cet homme.

Je jette un œil à l'heure indiquée sur mon téléphone, pour énième fois.

Mais cette fois-ci, mon soupir se remplace par un petit sourire lorsque je remarque qu'il me reste qu'une petite dizaine de minutes, avant la sonnerie.

ENFIN.

Je passe ma main sur l'herbe fraîche, et compte les minutes dans ma tête.

À peine la sonnerie qui retentit dans mes oreilles, que je me lève d'une rapidité hallucinante, faut vraiment que je me calme.

Je marche plus doucement, en direction de ma salle d'amphithéâtre.

Je remarque que la porte est toujours close, signe qu'ils ne sont pas sortis.

Tant pis pour eux, je vais quand même l'ouvrir.

Après tout, le cours est fini. Et je ne veux pas être en retard au prochain.

Je sais, je ne devrais pas.

Je devrais attendre gentiment sur le côté, appuyer sur le mur, mais...

Mais non.

Pas envie.

Juste pour le faire chier ? Oh que oui.

Est-ce que je vous ai dit que c'est deux heures à attendre ne m'ont pas du tout aider ?

J'ai juste bouillonné en silence.

Alors maintenant un peu d'action.

Avec un petit sourire en coin, je m'approche de la porte est pose ma main sur la serrure que j'ouvre dans un bruit strident.

Je fais un premier pas à l'intérieur avant d'être violemment percuté, sur le mur, par un corps.

Ma respiration se coupe une longue seconde, et mon dos me tiraille face à la douleur.

- Aïe, fais chier, marmonnais je pour moi-même.

Mes yeux baissés, je les relève lentement.

Les yeux gris de mon nouveau professeur, se plongent dans les miens, me laissant sur le cul comme une idiote.

Ses lèvres s'ouvrent d'une lenteur sans nom, pour sortir des mots aussi tranchant que la première fois.

- Vous n'êtes pas bien d'entrée de cette façon ?

Je déglutis face à son ton glacial, plein de reproche.

- Ah, parce que vous me rentrez dedans, mais c'est tout de même ma faute ? Vous n'êtes pas croyable.

- Et bien je vois que les deux heures que je vous ai laissé vous ont bien requinqué, se moque t'il fasse à ma répartie.

𝙺𝚈𝙻𝙴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant