Chapitre 26

50.1K 2.9K 418
                                    




Kyle

La mère du petit se retourne et son visage m'apparaît nettement.

Bordel.

Elle avance vers nous et sans me lancer un regard se lance vers le petit.

Quant à moi, je reste figée sur la scène.

Bordel.

La mère de ce petit est Alyanne Olse.

Alyanne Olse, mon élève, est maman ?

Là, je viens d'avoir un choc, il me faut un temps d'adaptation.

Ce n'est pas vraiment le fait qu'elle soit maman qui me dérange, mais plutôt le fait qu'elle doit sans doute être marié.

Non impossible, elle ne m'aurait pas laissé la toucher...

Dans tous les cas, elle n'a pas fait cet enfant toute seule...

- J'ai eu tellement peur mon cœur, lui dit t'elle près de l'oreille.

Le petit continue de pleurer et à la serrer fort contre lui.

Mon élève après avoir embrasé tout le visage de son fils, lève enfin les yeux vers moi.

Le visage de mon élève, se décompose à son tour, de choc.

- Mon..sieur Zelk ? M'appela t'elle pleine d'incompréhension.

- Moi-même, mademoiselle Olse.

Elle se tut une seconde, en se mettant à regarder tout autour d'elle, encore plus perdue.

Sa tête bouge dans tous les sens, ses cheveux bordeaux la suivent dès qu'elle fait un mouvement. Ses yeux sont encore rougis, et ses membres tremblent encore violemment, bien que le petit soit maintenant dans ses bras, en sécurité.

Je comprends très vite, que la jeune femme est encore sous le choc. Elle a du mal à se reconnecter à la réalité.

Mon cœur se serre pour la deuxième fois, en une seule journée.

Je dois la réconforter. Mais comment on fait ça déjà ?

Je me laisse aller et m'approche d'elle calmement, je pose mes mains autour de son visage, et le lui caresse délicatement.

Je fixe mes yeux dans les siens, et ne la lâche pas.

J'essaie de lui donner tout la force que j'ai pour la calmer. Ses beaux yeux dorés me regardent paniquer.

- Je...je...vous, essaye t'elle de communiqué.

Je la coupe dans ses bégaiements, ça ne sert à rien de la laisser s'exprimer dans cet état.

- Chut...Respirez, ça va aller. Tout va bien. Votre fils est là, dans vos bras. Votre corps réagis après le choc des événements, c'est tout à fait normal, ça va passer.

Je continue à la réconforter pendant qu'elle hoche simplement de la tête, signe qu'elle m'écoute.

- Il y a eu plus de peur que de mal, rien de grave n'est arrivé...

- Grace à vous, murmure t'elle, après ma phrase.

- Ce n'es...

J'allais répondre lorsque je me fais interrompre par une voix qui hurle dans mon dos, faisant sursauter Alyanne.

- VOUS LÀ !!! C'EST À VOUS QUE JE PARLE !!

Je lâche doucement le visage de la magnifique femme devant moi et me retourne.

Ce que je vois me fait rire, un rire mauvais, très mauvais.

Le conducteur qui a failli écraser le petit, est là devant nous, à hurlé, je ne sais quoi dans nos oreilles, comme si c'était nous le problème.

- Vous n'êtes pas bien non ? C'est quoi votre problème de laisser cet enfant sur la route ?

Je vais pour m'avancer vers lui, mais la main de mon élève m'arrête.

Alyanne Olse ne veut pas que je le fasse taire ?

Cet homme est en train de reprocher à Alyanne, un incident qui aurait pu arriver à n'importe quels parents.

Elle est jeune, elle apprend et surtout, elle fait ce qu'elle peut.

Et ce connard se permet de crier comme s'il n'avait pas son tort dans l'histoire.

Qui roule à 80 Km en centre-ville, où plein de famille sont réunis ?

Alyanne Olse et son fils ne font que regarder cet homme devant eux, sans régir.

Cet homme continue dans sa lancée et se rapproche d'Alyanne en la pointant du doigt, l'air accusateur.

Ce geste me monte les nerfs encore plus vite, qu'il y a quelques secondes.

Je serre les poings, prêt à m'en charger, à tout moment.

Je n'ai plus aucune patience, ce type est complètement taré, je ne vois que ça.

Je contracte ma mâchoire à la limite de la faire sauter.

- Vous êtes vraiment une mère indigne ! La prochaine fois, je l'écrase votre fils, j'espère que c'est clair !

Alyanne, à l'écoute de sa phrase, lâche un hoquet de surprise, qui se transforme en larme.

Et l'entendre pleurer me fait vriller.

Il l'a fait pleurer, il l'a clairement touché dans son rôle de mère. Elle à mal.

Et alors que tout se mélange dans mon esprit, mes pulsions prennent le dessus, et je l'attrape à la gorge.

L'homme se mit à paniquer, ainsi que des passants autour, je vois noir, très noir, le vide, plus rien n'est cohérent dans mon esprit.

- RÉPÈTE ? Grognais-je d'une voix monstrueuse.

L'homme panique et se met à crier :

- LÂCHER MOI ! LÂCHER MOI !

- Continue à crier comme ça et je te coupe la langue, prévins-je toujours aussi sombre.

- D'accord, d'accord. Mais Monsieur ce n'est pas à vous que je m'adressais.

- Si vous la touchez, c'est moi que vous touchez, lui murmurais-je près de l'oreille, pour que lui seul puisse entendre.

- « Mais aidez donc ce pauvre monsieur... »

- « Mon Dieu, ce jeune homme est si violent...»

Ses phrases des passants qui m'arrivent aux oreilles, ne me font ni chaud ni froid. Je ne le lâche pas. Hors de question de laisser passer ça.

C'est lui qui est en tord, et c'est lui qui est venu à nous. Je ne fais que répondre avec bienveillance, non ?

Il mérite bien une correction, je lève le poing, mais un petit gabarit force le passage entre nos deux corps et une main m'arrête, une nouvelle fois.

Encore sa main à elle. Elle est collée à mon torse, et je baisse les yeux pour rencontrer les siens.

- S'il te plaît, lâche-le ! S'il te plaît...

Sa belle voix m'ordonne et moi comme un robot, j'obéis.

À peine ma main enlevée du cou de l'homme, qu'il part en courant.

Toute la foule se dissipe face à mon regard meurtrier sur eux.

Je prends une grande bouffée d'air en fermant les yeux, et lorsque je les réouvre, je tombe dans le doré.

Et je me calme aussitôt.

- Désolé, je dois m'en aller, me dit Alyanne en prenant Zack à la vas vite.

Putain. J'ai dû l'effrayer...

𝙺𝚈𝙻𝙴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant