𝙺𝚈𝙻𝙴

Chapitre 40

Alyanne

Installée à une magnifique table, on dîne dans ce restaurant luxueux, que Kyle a choisi.

Mes yeux se posent plus sur lui que sur mon plat, je n'arrête pas de le détailler, et je ne saurais dire quel mot le définit, il est si beau.

Il porte un costume noir, qui lui moule les muscles à la perfection.

Ses yeux gris n'arrêtent pas de me caresser du regard. Et moi, je me laisse envoûté sans rien y faire.

- Et comment s'est passé ta journée ?

- Bien même si je dois avouer qu'elle était longue.

- Oui, je comprends. Être professeur a toujours était ton rêve ?

- Non, on ne peut pas dire ça. Ça m'est venu plus tard, mais par contre j'ai toujours eu envie d'initier mon savoir. Et toi, tu sais ce que tu veux faire après l'université ?

- Non, je ne sais pas trop, je sais juste que je veux travailler avec les enfants.

- Tu aimes les enfants à ce point ?

- Oh oui ! J'ai grandi avec eux, et c'est aussi avec eux que j'ai passé la plupart de mon temps !

Kyle me semble perdu, il ne doit pas comprendre ce que je veux dire.

Alors je décide de lui avouer :

- J'ai grandi dans un orphelinat.

Kyle pose ses couverts dans son assiette et relève la tête choquée.

- Je n'en savais rien Alyanne... Ça a dû être difficile.

Je remarque toute l'empathie que reflètent ses yeux gris. Il m'attrape la main droite que je laissais traîner sur la table, et la serre. Ce petit geste me donne la force de lui raconter.

- J'ai été abandonnée bébé devant le portail de l'orphelinat donc je n'ai jamais connu ce qu'est une famille donc c'est peut-être moins compliqué comme ça. En-tout-cas, je ne ressens aucun vide, du moins je les ai comblé à l'aide des enfants de l'orphelinat.

- Même si tu ne le ressens pas, je suis désolé.

- De quoi ?

- Que tes parents aient ne serais ce qu'eu l'idée d'abandonner une femme si merveilleuse que toi.

Je rougis, je ne devrais pas, mais je ne le contrôle pas.

- Merci Kyle. Et toi, tu ne m'as pas encore parlé de ton enfance ?

- J'ai grandi avec Nahil, donc je le considère comme mon frère. Il n'y a pas grand-chose d'autre à dire.

Il ne veut pas m'en dire plus, je le sens sur la défensive alors je laisse couler.

Même si j'aurais aimé qu'il me parle comme je l'ai fait. Juste un morceau, mais il n'est pas prêt alors même si ça me touche, je ferme les yeux sur ça.

La conversation continue et on se retrouve à parler de tout et n'importe quoi, tellement je me sens bien avec lui, que les heures défilent sans que je ne le remarque.

- Excusez-moi nous allons devoir bientôt fermer, il est déjà une heure du matin, nous prévient un des serveur.

- Déjà, c'est passé si vite, dis je en me levant.

- Oui, c'est vrai, tu te rends compte, tu me fais oublier l'heure, rit Kyle en partant payer l'addition.

Je le rejoins quelques secondes après, le voyant m'attendre vers la sortie.